Selon les plus récentes données du Conference Board du Canada, les consommateurs canadiens sont quelque peu plus confiants. Le groupe de réflexion économique non partisan et sans but lucratif indique que son indice a augmenté de 2,3 points, pour atteindre 75,1 en août. L’indice avait baissé de 6,6 points en juillet.
Cette amélioration semble être au moins en partie liée au léger ralentissement de l’inflation en juillet. Le rythme de la hausse des prix à la consommation est retombé à 7,6 % après avoir atteint 8,1 % en juin. La quasi-totalité de cette baisse est attribuable à la diminution des prix de l’essence.
Toujours selon le Conference Board, les Canadiens restent méfiants à l’égard de l’inflation et des hausses de taux d’intérêt utilisées pour la combattre. Et ils ont raison d’être méfiants.
À la fois la Banque du Canada et la Réserve fédérale américaine ont réitéré leur intention de continuer, de manière agressive, de hausser leurs taux directeurs jusqu’à ce que l’inflation retombe dans leur fourchette cible de 1 % à 3 %.
La plus récente réaffirmation est venue vendredi du président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, dans le cadre de l’assemblée annuelle des banquiers centraux à Jackson Hole, dans le Wyoming.
« Pour rétablir la stabilité des prix, il faudra probablement maintenir une politique monétaire restrictive pendant un certain temps. L’histoire met fortement en garde contre un assouplissement prématuré de la politique », a déclaré M. Powell.
M. Powell a également prévenu, de manière très directe, que nombre de ménages et d’entreprises vivront des difficultés financières. Des taux plus élevés auront un effet de ralentissement sur l’économie et potentiellement d’augmentation du chômage.
« Ce sont malheureusement des coûts nécessaires pour réduire l’inflation. Mais si on ne parvient pas à rétablir la stabilité des prix, ça finira par faire beaucoup plus mal », a-t-il ajouté.