Comme prévu par une majorité d’observateurs du marché, la Banque du Canada a procédé à une baisse d'un demi-point de pourcentage (50 points de base) de son taux de référence. Il s’établit désormais à 3,75 %, contre 4,25 % auparavant.
Cette décision marque l’abandon par la Banque de sa lutte contre l’inflation au profit d’un effort de renforcer la croissance.
En septembre, l’inflation s’établissait à 1,6 %, soit bien à l’intérieur de la fourchette cible de 1,0 % à 3,0 % fixée par la BdC. Les mesures de l’inflation fondamentale privilégiées par la Banque sont également à l’intérieur de la fourchette cible.
Le gouverneur de la Banque, Tiff Macklem, souligne que l’inflation dans le secteur de l’immobilier, qui était particulièrement tenace, s’atténue enfin à son tour. Cependant, le chômage est en hausse et les prévisions de croissance du produit intérieur brut sont en baisse.
Une baisse de l’inflation ne signifie pas pour autant que les prix baissent. Cela signifie que les prix n’augmentent plus aussi rapidement qu’auparavant. En règle générale, les Canadiens continuent à réduire leurs dépenses discrétionnaires et s’adaptent aux hausses de prix imposées depuis maintenant environ trois ans. Mais M. Macklem s’est efforcé d’être optimiste.
[traduction] « Je pense que le message aujourd’hui est que, l’inflation étant en baisse, les Canadiens n’ont pas à s’inquiéter autant de variations marquées du coût de la vie », a affirmé M. Macklem pendant la conférence de presse qu’il a donnée après l’annonce de la fixation du taux d’intérêt.
Il a également réitéré la position de la Banque selon laquelle de nouvelles baisses de taux sont probables, tant que l’économie se comporte comme la Banque s’y attend.