Selon la plus récente publication des données du recensement mené à l’échelle nationale l’an dernier, l’accession à la propriété est en perte de vitesse au Canada. Entre 2011 et 2021, le taux d’accession à la propriété a baissé de 69 % à 66,5 %.
La baisse semble attribuable principalement aux jeunes adultes. Le taux de propriété des 25 à 29 ans a chuté de 44,1 % à 36,5 % au cours de la décennie 2011-2021. Le groupe des 30-34 ans a connu une baisse similaire, le taux de propriété y passant de 59,2 % à 52,3 %. Les baby-boomers, soit les personnes âgées de 56 à 75 ans au moment du recensement, représentent 44,3 % de tous les propriétaires au Canada.
Plus de 10 millions de ménages canadiens étaient propriétaires de leur habitation en 2021. Cinq millions de ménages étaient locataires. Le nombre de locataires à l’échelle du pays a augmenté deux fois plus vite que celui des propriétaires entre 2011 et 2021.
L’abordabilité est un facteur clé dans la décision de louer ou d’acheter, et le recensement montre que l’abordabilité s’est améliorée en 2021. Cependant, il convient de souligner que ces données sont faussées par les mesures gouvernementales de soutien du revenu pendant la pandémie de COVID-19.
Le recensement classe la Colombie-Britannique comme la province la moins abordable. Plus de 25 % des logements y ont été jugés inabordables. En Ontario, 24,2 % des logements entraient dans cette catégorie. Le manque d’accessibilité financière est largement attribué aux loyers élevés dans les centres-villes de Vancouver et de Toronto, par exemple.
Il n’est pas surprenant que le coût du logement ait augmenté tant pour les propriétaires que pour les locataires au cours des dix années écoulées depuis le dernier recensement, mais les locataires ont été particulièrement touchés. Leurs coûts mensuels ont augmenté presque deux fois plus vite que ceux des propriétaires – soit de près de 18 % dans le cas des locataires, contre un peu moins de 10 % dans le cas des propriétaires.