C’est pratiquement acquis que la Banque du Canada décrètera une autre hausse des taux d'intérêt. Même si l’inflation, mesurée par l’indice des prix à la consommation (IPC), a légèrement diminué pour s’établir à 6,9 % en septembre, elle demeure bien au-dessus de la cible de 2,0 % fixée par la Banque.
La baisse des prix à la pompe est à l’origine de cette baisse, mais la flambée des prix des denrées alimentaires a fait la une des journaux. Les prix des aliments ont bondi de plus de 11 % en septembre.
Alors que les prix au supermarché ont dominé les discussions, les frais de logement – qui pèsent lourd dans l’IPC – ont continué à augmenter et la hausse (annualisée) a atteint 6,8 %, contre 6,6 % en août. Les coûts hypothécaires ont augmenté de 8,3 %, tandis que la hausse des coûts de remplacement a ralenti à 7,7 % et que les autres « dépenses liées au logement en propriété » ont augmenté de 5,8 %.
Plus important encore, l’inflation de base – qui exclut les produits de consommation volatils tels que les denrées alimentaires et les carburants – reste obstinément élevée et a en fait augmenté à 5,43 %, soit 13 points de base de plus par rapport au mois d’août.
L’inflation de base est la mesure que la Banque du Canada utilise pour établir sa politique sur les taux d’intérêt. La question qui s’impose est donc la suivante : Quelle sera l’ampleur de la hausse à être annoncée cette semaine?
Selon une brève enquête menée par BNN auprès de certains des économistes les plus connus du pays, une majorité d’entre eux prédisent une augmentation de 75 points de base. Cela porterait le taux du financement à un jour de la Banque à 4,0 %. Certains observateurs du marché ont le sentiment que la Banque s’arrêtera à ce niveau, mais d’autres disent qu’une autre hausse de 25 à 50 points de base d’ici la fin de l’année demeure une possibilité.