Les chiffres de juillet sur les ventes et les prix des maisons publiés par l’Association canadienne de l’immeuble (ACI) indiquent une fois de plus que le marché canadien du logement continue de subir une correction.
Les ventes ont diminué de 5,3 % par rapport à juin et de plus de 29 % par rapport à juin de l’an dernier. Le prix national moyen des maisons a diminué de 5 % sur douze mois, mais cette baisse a été très influencée par des diminutions limitées à la Colombie-Britannique et à l’Ontario.
La mesure préférée de l’ACI, soit l’Indice composite agrégé des prix des propriétés MLS (IPP), a légèrement diminué de 1,7 % de juin à juillet, mais est demeurée près de 11 % plus élevée qu’il y a un an. L’ACI estime que la correction sera relativement brève. Elle s’attend à voir les acheteurs et les vendeurs revenir sur le marché une fois que l’inflation et les taux d’intérêt se seront stabilisés.
Dans un récent rapport, les économistes Robert Hogue, Carrie Freestone et Naomi Powell prédisent également une correction relativement courte. Ils suggèrent que l’immigration et la diminution de la taille des ménages soutiendront le marché du logement.
« Le nombre de ménages canadiens augmentera de 730 000 d’ici la mi-2024 par rapport à 2021, ce qui représente 240 000 nouveaux ménages par année. L’immigration est le principal catalyseur de ce phénomène [...] la cible [d’Ottawa] est d’accueillir un nombre record de 1,3 million de nouveaux résidents permanents. Ainsi, 555 000 nouveaux ménages pourraient s’installer au pays », écrivent-ils.
« Toute diminution, même relativement faible, fait grandement croître la demande d’habitations pour les Canadiens. Par exemple, au cours des cinq années qui ont précédé 2021, la taille moyenne des ménages a diminué de 0,02 personne. Le nombre total de ménages a alors augmenté de 140 000. Sur les 730 000 nouveaux ménages qui s’ajouteront d’ici 2024, tout juste un peu moins de 90 000 seront formés directement en raison de cette tendance », peut-on lire dans le rapport.