Les chiffres de l’inflation rendus publics la semaine dernière ont suscité beaucoup de spéculations sur la prochaine décision de la Banque du Canada en matière de taux d’intérêt, renforçant du coup les arguments en faveur d’une réduction de 50 points au lieu des 25 points habituels. Aussi, ces chiffres ont éclipsé les plus récents chiffres sur les ventes et les prix de l’Association canadienne de l’immobilier (ACI).
La forte probabilité que les taux d'intérêt soient bousculés a incité l’ACI à revoir ses prévisions. Les agents immobiliers s’attendaient à une certaine reprise des ventes lorsque la Banque du Canada a commencé à baisser son taux de référence. Cela ne s’est pas avéré. La logique est la suivante : les acheteurs s’attendent à ce que les taux d’intérêt baissent encore plus et attendre six mois de plus pour entrer sur le marché leur permettra d’alléger concrètement le fardeau d’un prêt hypothécaire.
L’ACI s’attend maintenant à ce que le marché demeure relativement calme jusqu’à la seconde moitié de 2025. Elle prévoit des ventes totales de 469 000 propriétés en 2024, soit 5,2 % de plus par rapport à 2023. Elle prévoit une augmentation de 6,6 %, soit près de 500 000 ventes, en 2025.
Pour 2024, le prix moyen national ne devrait augmenter que de 0,9 %, pour atteindre 683 000 $, puis de 4,4 %, pour atteindre 713 000 $, en 2025.
Les chiffres mensuels pour septembre montrent une augmentation des ventes de 1,9 % par rapport à août et de 6,9 % par rapport à septembre 2023. Le prix moyen national a augmenté de 2,1 % par rapport à septembre 2023, pour s’établir à près de 670 000 $.
Le nombre de nouvelles inscriptions a augmenté de près de 5,0 % par rapport au mois d’août et de près de 17 % par rapport à septembre 2023.