Les plus récents chiffres relatifs à l’inflation de Statistique Canada donnent à certains observateurs du marché l’espoir que la Banque du Canada ralentira ou peut-être même suspendra ses hausses de taux d’intérêt.
L’indice des prix à la consommation, ou l’« inflation globale », est resté stable de septembre à octobre, à 6,9 % sur une base annuelle. La baisse de l’inflation des prix des denrées alimentaires a compensé la hausse des prix de l’essence. Autre signe encourageant, l’inflation fondamentale, qui ne tient pas compte de produits volatils comme les aliments et les carburants, a ralenti en octobre pour s’établir à 5,3 % sur douze mois (contre 5,4 % en septembre). La Banque du Canada utilise l’inflation fondamentale pour prendre ses décisions en matière de taux d’intérêt.
Toutefois, ces chiffres ne seront probablement pas d’un grand réconfort pour les propriétaires et les acheteurs de logements qui font face à de fortes augmentations inflationnistes.
Statistique Canada rapporte que le coût de l’intérêt hypothécaire a augmenté de 11,4 % en octobre, ce qui représente la plus forte hausse annualisée depuis février 1991 (11,7 %). L’impôt foncier a également connu une forte hausse, de 3,6 % contre 1,5 % il y a un an.
L’« indice du coût de remplacement par le propriétaire » de Statistique Canada, qui est associé au prix des logements neufs, a baissé à 6,9 % en octobre, contre 7,7 % en septembre. Cette mesure est en baisse depuis mai (11,1 %).
Statistique Canada offre une explication simple, en langage clair, de la manière dont le logement, ou les « coûts du logement », entre dans le calcul de l’inflation ici.
Quant à la dernière annonce de la BdC concernant les taux d’intérêt pour l’année, prévue le 7 décembre, la plupart des analystes s’attendent à une nouvelle hausse de 25 ou 50 points de base.