Les deux baisses de taux consécutives décrétées par la Banque du Canada ne semblent pas avoir d’effet marqué sur la revente de logements. Les analystes qualifient le marché de « stable ».
L’Association canadienne de l’immobilier fait état de légères baisses des ventes et des prix en juillet. Le nombre de propriétés ayant changé de mains a diminué de 0,7 % par rapport au mois de juin. (Sur douze mois, les ventes sont en hausse de 4,8 % par rapport à juillet 2023.)
Le prix moyen national d’un logement se chiffre à 667 000 $, en baisse de 4,0 % par rapport à juin et de 0,2 % par rapport à juillet dernier. La mesure de prix privilégiée par l’ACI, l’Indice national des prix des propriétés MLS, était inférieure de 3,9 % à ce qu’elle était il y a un an, mais a augmenté de 0,2 % par rapport au mois de juin.
Le nombre de propriétés en vente a augmenté de près de 23 % par rapport à l’an dernier, en hausse de 0,9 % de juin à juillet, ce qui donne plus de choix aux acheteurs. Il y a plus de 180 000 logements inscrits au Canada.
Alors que l’ACI prévoit un marché plus vigoureux pour la deuxième moitié de cette année, les chiffres de juillet devraient contribuer à apaiser les craintes d’une flambée des prix déclenchée par des taux d’intérêt en baisse. La plupart des analystes estiment que le taux directeur de la banque centrale devra avoir baissé d’un plein point de pourcentage avant que les acheteurs et les vendeurs ne reviennent en nombre élevé sur le marché.
La baisse des taux d’intérêt contribue possiblement à la construction de nouveaux logements. Selon la Société canadienne d’hypothèques et de logement, les mises en chantier ont fait un bond de près de 16 % en juillet par rapport à juin et elles ont atteint leur niveau le plus élevé en plus d’un an. Une grande partie de l’augmentation a été enregistrée dans le segment des immeubles à logements multiples et principalement en Ontario.