Les grands espoirs de voir la Banque du Canada procéder à une forte baisse de taux (de l’ordre de 50 points de base) au cours du mois se sont estompés. Plusieurs analystes ont revu leurs prévisions à la baisse à la suite de la publication d’un solide rapport sur les emplois en septembre. Ils affirment maintenant qu’une baisse plus traditionnelle de 25 points de base est plus probable.
Selon le rapport sur les emplois en septembre de Statistique Canada, l’économie a créé un nombre net de 42 000 nouveaux emplois, dont 112 000 nouveaux postes à temps plein. Le taux de chômage a baissé d’un cran, passant de 6,6 % en août à 6,5 %.
Ces chiffres sont utilisés pour étayer l’argument selon lequel la politique actuelle de la banque centrale, qui consiste à baisser les taux d’un quart de point à la fois, fonctionne et qu’il y a donc lieu de maintenir cette politique.
Toutefois, les économistes tiennent également compte d’autres aspects du rapport qui, selon eux, tempèrent les bonnes nouvelles. Certains facteurs suggèrent que le mois de septembre est une anomalie, compte tenu de rapports précédents ayant montré que le marché de l’emploi ne suit pas le rythme de l’immigration.
Les économistes soulignent que le nombre de personnes qui travaillent ou qui cherchent un emploi a diminué pour la troisième fois en quatre mois, que le nombre total d’heures travaillées a baissé et que la croissance des salaires horaires a ralenti. Tout cela indique une certaine faiblesse de l’économie, ce qui pourrait justifier une réduction de 50 points de base du taux directeur de la Banque du Canada.
Étant donné la nature mitigée du rapport sur les emplois, la plupart des économistes s’accordent à dire que le prochain rapport sur l’inflation, qui doit être publié avant la prochaine fixation des taux, sera probablement le facteur clé de la décision que prendra la banque centrale.