Les nouvelles concernant l’économie, l’inflation et ce que réserve l’avenir en matière de taux d’intérêt ont été mitigées au cours de la semaine dernière. La plupart des récentes analyses ont porté sur l’emploi.
Les observateurs du marché ont été surpris par les plus récents chiffres de l’emploi, qui indiquent la création de 108 000 postes en octobre. Le taux de chômage n’a cependant pas bougé, se maintenant à 5,2 %, alors que le nombre de personnes à la recherche d’un emploi a augmenté. Les salaires sont aussi en augmentation.
Normalement, ces éléments seraient considérés comme de signes positifs, comme des signes d’une économie forte et en croissance. Cependant, en période d’inflation élevée, ils créent un paradoxe : plus d’emplois à des salaires plus élevés, ça signifie qu’il y a plus de consommateurs qui dépensent plus, augmentant ainsi la demande dans une économie caractérisée par une insuffisance de l’offre et, ce faisant, augmentant encore l’inflation.
Et c’est la situation que Tiff Macklem, gouverneur de la Banque du Canada, veut inverser.
« Le marché du travail est très tendu, affirme M. Macklem. C’est le symptôme d’une économie qui ne parvient pas à suivre le rythme [...] qui ne parvient pas à produire tous les biens et services que les Canadiens veulent se procurer. »
Relever les taux d’intérêt est le principal moyen dont dispose la Banque pour y parvenir.
Les chiffres concernant l’inflation qui sont attendus cette semaine pourraient donner des indices sur les prochaines mesures de la Banque. Mais, dans l’immédiat, la tendance est à de nouvelles hausses des taux d’intérêt.
« Nous pensons que nous devrons encore augmenter les taux un peu plus, a déclaré M. Macklem à CBC News. Nous verrons jusqu’où. »