Alors que les observateurs du marché continuent de scruter l’horizon à la recherche de signaux que la Banque du Canada commencera à baisser les taux, la Banque garde un œil sur quelques autres éléments.
Les plus récents chiffres de l’emploi de Statistique Canada montrent que l’économie a créé de manière inattendue 90 000 emplois en avril. Selon les prévisions, 20 000 emplois devaient être créés. Les chiffres semblent aller à l’encontre de la prévision de la Banque du Canada, soit d’un ralentissement de l’économie, mais il existe quelques facteurs atténuants :
- Le taux de chômage se maintient à 6,1 %, car la croissance démographique reste supérieure à la croissance de l’emploi.
- La plupart des nouveaux emplois sont à temps partiel.
- Le rythme auquel les salaires augmentent ralentit.
Ce dernier point est une considération clé dans les discussions de la banque centrale sur les taux d’intérêt.
L’inflation et les taux d’intérêt aux États-Unis attirent également l’attention de la Banque du Canada.
La semaine dernière, la Réserve fédérale américaine a maintenu son taux directeur stable, dans la fourchette de 5,25 % à 5,50 %, là où il se trouve depuis juillet. Aux États-Unis, le taux d’inflation est de 3,5 %. Les prochains chiffres sur l’inflation aux États-Unis seront rendus publics cette semaine.
On ne s’attend pas à ce que la Fed réduise ses taux avant novembre. La BdC devrait commencer à baisser les taux en juin ou juillet. Si la Banque procède à des baisses trop importantes, il pourrait y avoir dévaluation du dollar canadien, ce qui rendrait les produits importés plus chers et pourrait maintenir l’inflation au-dessus de la cible de 2,0 %.