L’immobilier et l’accessibilité financière du logement sont au cœur de l’actualité depuis la plus récente annonce de la Banque du Canada concernant les taux d’intérêt. Dans des discours qu’il a prononcés et des entrevues qu’il a accordées depuis la réunion du 24 janvier, le gouverneur Tiff Macklem s’oppose à l’idée que la Banque puisse contribuer à rendre le logement plus financièrement accessible en baissant les taux d’intérêt.
Dans le Rapport sur la politique monétaire accompagnant la plus récente annonce concernant les taux, la Banque a reconnu que l’inflation des frais de logement, qui comprend les intérêts hypothécaires et les loyers, était le principal facteur d’une « inflation qui dépasse la cible », mais M. Macklem estime que la Banque n’y exerce aucun contrôle.
« La politique monétaire ne peut pas prévenir les variations de prix à court terme. La politique monétaire ne peut pas régler les problèmes structurels sous-jacents causés par l’offre insuffisante de logements », a affirmé M. Macklem dans un discours qu’il a prononcé le 6 février.
« Plusieurs raisons expliquent cette situation. Il y a les restrictions de zonage, les délais ou l’incertitude dans les processus d’approbation, et le manque de travailleurs qualifiés. La politique monétaire ne peut régler aucun de ces problèmes. »
Les taux d’intérêt actuellement élevés de la Banque ne semblent pas avoir étouffé le désir d’accéder à la propriété. Par exemple, à Toronto, il s’est conclu en janvier 37 % plus de ventes par rapport à janvier 2023. Cela s’expliquerait par le fait que les taux n’augmentent plus et qu’ils devraient baisser plus tard cette année, bien que le calendrier soit sans cesse repoussé.
Les plus récents chiffres du PIB et de l’emploi, qui montrent une croissance économique soutenue et une baisse soutenue du chômage, confortent la position de la Banque du Canada qui consiste à garder les taux d’intérêt plus élevés pendant une plus longue période.