Alors que la Banque du Canada entame son cycle de baisses des taux d’intérêt, une préoccupation constante est de savoir ce qu’il adviendra des prix des logements. Des craintes persistantes ont été exprimées quant à une flambée des prix à mesure que les taux baissent, ce qui aurait pour effet de paralyser les efforts déployés pour réduire l’inflation. Toutefois, la Banque du Canada ne s’en inquiète pas outre mesure, si l’on se fie au plus récent résumé des délibérations du Conseil de direction.
Les banquiers centraux suivent de près le marché du logement, mais leurs craintes de voir la demande refoulée faire grimper les prix à mesure que les taux d’intérêt baissent se sont apaisées. Ils reconnaissent qu’une baisse des taux hypothécaires ou une croissance démographique plus forte que prévu « pourrait faire grimper la demande ». Mais il y a aussi le sentiment que « [l]es problèmes d’accessibilité au logement pourraient avoir joué un rôle plus important que prévu dans le ralentissement de la demande » et que les retards dans la construction de logements pourraient limiter la croissance de l’offre.
Jusqu’à présent, le marché du logement réagit peu aux baisses de taux ayant été décrétées. Les ventes et les nouvelles inscriptions ont enregistré de légères hausses. Le taux directeur de la Banque s’établit actuellement à 4,50 %.
Un certain nombre d’observateurs du marché ont affirmé que la Banque du Canada semble satisfaite des progrès réalisés pour ramener l’inflation à la cible de 2,0 %. L’indice des prix à la consommation situe l’inflation globale à 2,7 %. Les analystes suggèrent que la Banque se préoccupe moins de l’inflation et plus du maintien de la croissance économique et de l’évitement d’une récession.
La prochaine annonce de la Banque concernant les taux d’intérêt est prévue pour le 4 septembre.