L’incertitude engendre de l’hésitation, et cela s’applique douloureusement au marché du logement en ce moment. Deux des principaux courtiers immobiliers du Canada ont publié des enquêtes qui suggèrent que le désir d’accéder à la propriété reste fort, mais qu’il s’agit d’un rêve que de nombreux acheteurs potentiels doivent mettre en suspens.
Pour établir ses perspectives d’automne, RE/MAX a interrogé ses agents et courtiers ainsi qu’un échantillon de Canadiens. Entre ces deux groupes, la société prévoit une nouvelle baisse des prix de l’ordre de 2,2 % d'ici la fin de l’année. Également selon l’enquête, 44 % des Canadiens ont décidé de reporter l’achat d’une maison dans un avenir prévisible.
La société indique que la hausse des taux d’intérêt est la principale raison expliquant la décision [de reporter un éventuel achat], même si 41 % des personnes interrogées indiquent que c’est l’imminence d’une récession qui les empêche d’acheter ou de vendre. Au total, 34 % affirment qu’ils n’ont pas l’intention d’attendre.
Aussi, RE/MAX reconnaît que la pénurie de maisons à vendre pèse sur le marché, tout en citant les taux d’intérêt comme la principale cause d’un ralentissement.
Les prévisions d’automne de Royal LePage correspondent en grande partie à celles de son concurrent, à quelques variations près dans les chiffres.
Royal LePage n’a offert aucune prévision sur les prix, ayant choisi de se concentrer uniquement sur les plans d’achat. Son enquête indique que 19 % des Canadiens mettent leurs projets d’achat en attente. Ce pourcentage grimpe à près de 30 % parmi les Canadiens âgés de 18 à 34 ans.
Parmi ceux qui ont reporté l’achat, 40 % précisent qu’ils prévoient toujours d’acheter, mais à une date ultérieure. Toutefois, 60 % d’entre eux affirment avoir mis leur projet d’achat d’une maison en suspens pour une durée indéterminée.