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La Banque du Canada réduit son taux de référence à un jour à 4,50 %

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Encouragée par des tendances sous-jacentes dans l’économie canadienne, la Banque du Canada a aujourd’hui annoncé qu’elle baisse son taux de référence à un jour de 0,25 %, le ramenant ainsi à 4,50 %. Il s’agit de la deuxième réduction progressive en autant de mois et, bien que la baisse soit modeste chaque fois, il en demeure que la politique monétaire du Canada évolue vers un assouplissement.

Nous résumons les raisons ayant poussé la Banque à prendre cette décision en résumant ses observations ci-dessous, dont ses commentaires prospectifs qui donnent des indications sur ce que l’avenir pourrait réserver.

L’inflation au Canada, dont l’inflation dans le secteur du logement

  • Après avoir augmenté en mai, l’inflation mesurée par l’indice des prix à la consommation s’est modérée pour s’établir à 2,7 % en juin
  • Les pressions inflationnistes généralisées s’atténuent, et les mesures de l’inflation fondamentale privilégiées par la Banque sont sous la barre des 3 % depuis plusieurs mois, alors que l’étendue des hausses de prix parmi les composantes de l’IPC est maintenant proche de la norme historique
  • La hausse des frais de logement demeure forte, tirée par les loyers et le coût de l’intérêt hypothécaire, et est encore le facteur qui contribue le plus à l’inflation globale
  • L’inflation est également élevée pour les services qui sont plus étroitement influencés par les salaires, comme la restauration et les soins personnels

Économie canadienne : rendement et perspectives

  • On « évalue » que la croissance économique s’est raffermie pour atteindre environ 1,5 % durant la première moitié de 2024; cependant, étant donné la solide progression de la population qui s’établit autour de 3 %, la production potentielle de l’économie continue de croître plus rapidement que le PIB, ce qui signifie que l’offre excédentaire a augmenté
  • Les dépenses des ménages, ce qui inclut la consommation et le logement, ont été « faibles »
  • Il y a des signes de capacités inutilisées sur le marché du travail. Le taux de chômage a monté à 6,4 %, l’emploi ayant continué de progresser plus lentement que la population active et les personnes à la recherche d’un emploi mettant plus de temps à trouver du travail
  • La croissance des salaires montre certains signes de modération, mais demeure élevée
  • La croissance du PIB devrait augmenter durant la deuxième moitié de 2024 et tout au long de 2025, ce qui reflète un renforcement des exportations ainsi qu’une reprise des dépenses des ménages et des investissements des entreprises, sous l’effet de la baisse des coûts d’emprunt
  • On s’attend à ce que les investissements résidentiels affichent une progression robuste
  • Compte tenu des nouvelles limites du gouvernement pour l’admission de résidents non permanents au pays, la croissance de la population devrait ralentir en 2025

 

Économie mondiale : rendement et perspectives

  • L’économie mondiale devrait continuer à progresser à un taux annuel d’environ 3 % jusqu’en 2026 inclusivement
  • Bien que l’inflation soit encore au-dessus des cibles des banques centrales dans la plupart des économies avancées, elle devrait baisser progressivement
  • Aux États-Unis, le ralentissement attendu de l’économie se matérialise, la croissance de la consommation se modérant. L’inflation américaine semble avoir repris sa trajectoire à la baisse
  • Dans la zone euro, la croissance se redresse après avoir été faible en 2023
  • L’expansion de l’économie chinoise est modeste : la faible demande intérieure est en partie compensée par les fortes exportations
  • Les conditions financières mondiales se sont assouplies : en effet, les rendements des obligations ont diminué, les prix des actions continuent de grimper et les émissions d’obligations de sociétés sont robustes
  • Le dollar canadien a été relativement stable et les prix du pétrole se situent autour des niveaux postulés dans le Rapport sur la politique monétaire d’avril

Commentaires et perspectives

La Banque prévoit que la croissance du PIB s’établira à 1,2 % en 2024, à 2,1 % en 2025 et à 2,4 % en 2026 et que ce renforcement de l’économie permettra à l’offre excédentaire de se résorber peu à peu tout au long de 2025 et en 2026.

Les pressions généralisées sur les prix continuent de s’atténuer et la Banque s’attend à ce que l’inflation se rapproche de 2 %, son objectif annoncé depuis longtemps. Par conséquent, le Conseil de direction a décidé d’abaisser de nouveau le taux directeur de 25 points de base.

Il a aussi précisé que, alors que l’offre excédentaire persistante fait diminuer les pressions inflationnistes, les pressions exercées sur les prix dans des secteurs importants de l’économie – notamment le logement et d’autres services – « nuisent à la baisse de l’inflation ».

Par conséquent, la Banque a affirmé qu’elle évalue avec soin ces « forces opposées ». Les décisions de politique monétaire seront guidées par les nouvelles informations que nous recevrons et notre évaluation de leurs implications pour les perspectives d’inflation.

Encore une fois, dans sa conclusion, la Banque a réitéré qu’elle reste « déterminée à rétablir la stabilité des prix pour la population canadienne ».

À venir

C’est le 4 septembre que la Banque fera sa prochaine annonce en matière de politique monétaire. First National vous donnera accès à un résumé immédiatement après l’annonce. Entre-temps, nous vous invitons à consulter la page Ressources de notre site Web pour d’autres lectures éclairantes.