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La Banque du Canada maintient son taux de référence et met à jour ses perspectives économiques

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Ce matin, dans le cadre de sa deuxième annonce de 2021, la Banque du Canada a laissé son taux cible du financement à un jour inchangé à 0,25 %. Par conséquent, le taux d’escompte demeure à 0,50 %.

Avant l’annonce, il y avait des spéculations sur le fait que la Banque signalerait son intention de commencer à réduire ses achats d’actifs – l’élément central de sa politique monétaire depuis le début de la pandémie mondiale il y a un an. Ce n’est pas la voie qu’elle a choisi de suivre.

En fait, la Banque a annoncé qu’elle maintient ses indications prospectives exceptionnelles, « auxquelles son programme d’assouplissement quantitatif s’ajoute tout en les renforçant. Les achats [...] se poursuivent au rythme actuel d’au moins 4 milliards de dollars par semaine. »

La BdC a néanmoins fait quelques déclarations encourageantes sur l’état de l’économie. En voici un résumé :

Conjoncture économique au Canada

  • Le PIB a augmenté de 9,6 % au dernier trimestre de 2020, porté par une forte accumulation des stocks.
  • On s’attend à ce que la croissance du PIB au premier trimestre de 2021 soit positive, et non pas négative comme dans la projection que faisait la Banque en janvier.
  • L’économie se montre plus résiliente que prévu face à la deuxième vague du virus.
  • Les consommateurs et les entreprises s’adaptent aux mesures sanitaires, et l’activité sur le marché du logement a été beaucoup plus vigoureuse qu’attendu.
  • Même si l’activité continue d’être freinée dans les secteurs où la distanciation est difficile, des données récentes semblent indiquer que la reprise se poursuit dans le reste de l’économie.
  • L’augmentation de la demande étrangère et les prix plus élevés des produits de base ont aussi amélioré les perspectives pour les exportations et les investissements des entreprises.
  • Les prix du pétrole et d’autres produits de base ont augmenté.
  • Le dollar canadien est resté relativement stable par rapport au dollar américain, mais s’est apprécié par rapport à la plupart des autres devises.

    Conditions économiques mondiales et américaines

  • L’économie mondiale se remet des effets économiques de la COVID-19, « mais de façon inégale d’une région et d’un secteur à l’autre ».
  • La reprise économique américaine semble prendre de l’élan, les cas d’infection affichant une baisse et l’aide budgétaire stimulant les revenus et la consommation.
  • De nouvelles mesures de relance budgétaire feront augmenter davantage la consommation et la croissance de la production aux États-Unis.
  • À l’échelle mondiale, la pente des courbes de rendement s’est accentuée, en raison principalement des perspectives de croissance améliorées aux États-Unis, mais les conditions financières restent « très accommodantes ».

Inflation

La Banque a indiqué que l’inflation mesurée par l’indice des prix à la consommation frôle la limite inférieure de la fourchette cible de 1 % à 3 %, mais elle devrait monter « temporairement » autour de la limite supérieure dans les prochains mois. Cela va de soi, car les prix de certains biens et services ont chuté précipitamment au début de la crise et se redressent maintenant. Les mesures de l’inflation fondamentale se situent actuellement entre 1,3 % et 2 %.

Une fois que cette période inflationniste aura pris fin, la BdC s’attend à ce que l’inflation mesurée par l’IPC se modère étant donné que « les effets de glissement annuel se dissiperont et que les capacités excédentaires continueront d’exercer des pressions à la baisse. »

Allant de l’avant

Malgré des perspectives plus encourageantes, la Banque a fait valoir qu’il reste des capacités excédentaires considérables dans l’économie « et beaucoup d’incertitude quant à l’évolution du virus et à la trajectoire de la croissance économique. » La Banque considère que la propagation de variants plus facilement transmissibles du virus de la COVID-19 représente « le plus grand risque à la baisse pour l’activité [économique] ». Sans surprise, elle a également observé que des éclosions localisées et l’imposition de mesures de confinement « pourraient limiter la croissance et la rendre plus variable ».

De plus, elle considère que le marché du travail est « loin d’être rétabli, car l’emploi est encore bien en deçà des niveaux d’avant la pandémie » Les travailleurs à faible salaire, les jeunes et les femmes « ont été les plus durement touchés par les pertes d’emploi » selon la Banque.

Au terme de son analyse, le Conseil de direction de la Banque reste d’avis que la reprise économique continue à nécessiter un soutien extraordinaire de la politique monétaire sous la forme du maintien de son programme d’assouplissement quantitatif.

Au net...

La Banque reste engagée à maintenir le taux directeur à sa valeur plancher jusqu’à ce que les capacités excédentaires dans l’économie se résorbent, de sorte que la cible d’inflation de 2 % « soit atteinte de manière durable ». Dans ses projections de janvier, la Banque ne s’attendait pas à ce que cela arrive avant quelque part au cours de 2023.

Pour renforcer cet engagement et « garder les taux d’intérêt bas sur toute la courbe de rendement », la Banque poursuivra son programme d’assouplissement quantitatif jusqu’à ce que la reprise soit bien amorcée.

La prochaine déclaration politique de la BdC est prévue le 21 avril 2021 et s’accompagnera de la publication du plus récent Rapport sur la politique monétaire de la Banque.