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Commentaire sur le marché des hypothèques résidentielles, semaine du 28 octobre 2019

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Dans le but de combler certaines lacunes dans les données sur le marché canadien de l’habitation, la Société canadienne d’hypothèques et de logement a lancé un nouveau Rapport sur le secteur des prêts hypothécaires résidentiels. L’organisme affirme que le rapport est conçu pour soutenir « l’élaboration de politiques fondées sur des données probantes et la prise de décisions éclairées dans le secteur du financement de l’habitation ». 

Sans surprise, le rapport confirme que les grandes banques canadiennes détiennent la part du lion (75 %) du marché canadien des hypothèques résidentielles. Le solde du prêt hypothécaire moyen est d’un peu moins de 221 000 $ et le taux de délinquance est de seulement 0,24 %. 

Les caisses populaires détiennent 14 % du marché, avec un solde hypothécaire moyen de 151 000 $ et un taux de délinquance de 0,17 %. Les sociétés de financement hypothécaire détiennent 6 % du marché; le solde hypothécaire moyen est de 258 000 $ et le taux de délinquance, de 0,25 %. 

Les prétendus « prêteurs alternatifs » – soit les sociétés de placement hypothécaire et les prêteurs privés – détiennent une part de marché d’un peu plus de 1,0 %. Solde hypothécaire moyen de 195 000 $ et taux de délinquance de 1,93 %. 

Bien que les prêteurs alternatifs détiennent la plus petite part du marché, nombre d’observateurs du marché s’inquiètent de voir leur part croître, alors que le nombre de montages hypothécaires a baissé. 

En 2018, le taux d’augmentation du nombre de montages hypothécaires a été le plus faible des 25 dernières années. Par ailleurs, les sociétés de placement hypothécaire ont vu leur part des montages augmenter, plus que doublant leur part des stocks hypothécaires. 

Globalement, de 200 à 300 sociétés de placement hypothécaire et prêteurs privés actifs ont détenu entre quelque 13 et 14 milliards de dollars en prêts hypothécaires en cours, en hausse par rapport à quelque 12 milliards de dollars en 2017 et à quelque 10 milliards de dollars en 2016. 

 

Le resserrement de la simulation de crise est perçu comme une des principales raisons pour lesquelles des acheteurs immobiliers décident de faire affaire avec des prêteurs alternatifs, qui prêtent plus facilement, mais à des taux plus élevés. La SCHL affirme qu’un changement de culture ayant pour effet de délaisser la propriété au profit de la location explique en partie la baisse du nombre de montages hypothécaires. Bien sûr, ce changement de culture est aussi probablement une réaction au resserrement des règles d’admissibilité hypothécaire.