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Commentaire sur le marché des hypothèques résidentielles, semaine du 28 janvier 2019

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On dirait que la question du logement commence à prendre racine parmi les principaux enjeux de la prochaine campagne électorale fédérale.

Nous avons eu droit à un aperçu lorsque le chef du NPD, Jagmeet Singh, a donné quelques indices de ce que ferait un gouvernement dirigé par son parti au moment du lancement de sa campagne pour l’élection partielle en Colombie-Britannique.

Avare de détails, Singh a néanmoins affirmé que le programme de son parti prévoyait la construction de 500 000 unités de logement abordable sur une période de dix ans. Aussi, il a réclamé l’élimination de la TPS perçue sur la construction de logements abordables ainsi que la multiplication par deux du crédit d’impôt pour l’achat d’une première habitation afin de le porter à 1 500 $.

Au terme de la campagne électorale de 2015, l’actuel gouvernement libéral a pris le pouvoir grâce notamment à son engagement de moderniser la Stratégie nationale sur le logement du Canada et d’y enchâsser le « droit au logement » Les libéraux avaient aussi promis d’aider la classe moyenne de même que celles et ceux qui souhaitaient y accéder. Pour cela, il fallait vraisemblablement faire en sorte que le logement demeure abordable pour ces acheteurs.

Les mesures prises par les libéraux depuis se sont avérées insuffisantes si l’on se fie aux critiques et aux opposants politiques. Il y a plus d’un an, les libéraux ont dévoilé leur stratégie de 40 milliards de dollars sur dix ans en matière de logement. De plus, ils ont lancé des consultations qui suivent leur cours à ce jour. Cependant, des défenseurs affirment que le gouvernement est devenu muet sur la question du droit au logement. Plusieurs sont d’avis qu’il est maintenant trop tard pour faire adopter une loi avant l’ajournement des travaux du Parlement en juin, soit avant la tenue des élections d’octobre. Les libéraux répliquent qu’ils ont alloué près de 6 milliards de dollars à la construction et à la réparation de logements abordables depuis le début de leur mandat.

L’abordabilité globale du logement pour la classe moyenne demeure aussi une préoccupation non résolue. Les hausses de taux d’intérêt, les impôts, les frais et les simulations de crise sont perçus comme d’autant d’obstacles majeurs empêchant à la classe moyenne d’accéder à la propriété.

Une récente enquête menée par Abacus Data suggère que le prix du logement est une des principales préoccupations des milléniaux, lesquels seront plus nombreux au Canada à exercer leur droit de vote cet automne que les baby-boomers.

Professionnels hypothécaires du Canada réitère donc son appel à l’action pour venir en aide aux milléniaux et à d’autres premiers acheteurs. L’association estime que les simulations de crise imposées par le gouvernement auront affecté 200 000 familles d’ici la tenue de l’élection en octobre, en ayant soit réduit soit anéanti leur pouvoir d’achat en vue d’accéder à la propriété.

PHC a mis de l’avant une proposition qui ferait en sorte que les actuelles règles prévues à la ligne directrice B-20 seraient moins onéreuses, notamment par une baisse de la prime de taux d’intérêt applicable de 2,0 % à seulement 0,75 %.