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Commentaire sur le marché des hypothèques résidentielles, semaine du 14 février 2022

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Des données fraîches du recensement de 2021 qui viennent tout juste d’être rendues publiques montrent que le Canada est le pays du G7 dont la population connaît la croissance la plus rapide. La population du Canada a bondi de 1,8 million de personnes (+5,2 %) depuis le recensement précédent, en 2016. Une grande partie de cette situation est attribuable aux politiques fédérales en matière d’immigration.

Bien entendu, l’immigration est nécessaire à une prospérité économique soutenue, mais le boom démographique est largement considéré comme la raison principale de la flambée des prix de l’immobilier. C’est une simple question d’offre et de demande. Ottawa espère accueillir un nombre record de 411 000 résidents permanents en 2022, alors que l’année 2021 s’est terminée avec un taux annualisé de 260 567 mises en chantier. Ce nombre devrait diminuer cette année. 

« La formation de ménages au Canada est très, très élevée [...] Nous ne construisons pas assez rapidement de nouveaux logements, ou de nouvelles unités d’habitation, pour suivre le rythme de la formation de nouveaux ménages », affirme Peter Routledge, qui dirige le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF), l’organisme de réglementation fédéral des banques.

Aussi, le marché de la revente est incroyablement tendu, caractérisé par des ratios ventes/nouvelles inscriptions sans précédent et des stocks atteignant des creux historiques.

De nombreux observateurs du marché estiment que la réglementation et la bureaucratie municipales et provinciales sont à blâmer. Cet argument est la pierre angulaire d’un récent rapport sur l’abordabilité du logement réalisé pour le compte du gouvernement de l’Ontario. Les 55 recommandations contenues dans le rapport comprennent plusieurs changements favorables au développement.

À long terme, il ne fait aucun doute que des modifications et des simplifications sont nécessaires. Mais il y a aussi des réalités qui s’imposent à court terme. Pour dire les choses simplement, le secteur de la construction de logements n’est pas en mesure de répondre à la demande en hausse rapide assez rapidement pour la satisfaire. L’économiste canadien bien connu Robert Hogue a noté récemment qu’il faudrait que le nombre de mises en chantier triple pour répondre à la demande actuelle.