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Commentaire sur le marché des hypothèques résidentielles, semaine du 11 janvier 2021

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Les effets de la pandémie du coronavirus font qu’il est aujourd’hui plus difficile de prédire ce qui est susceptible de se produire dans le marché immobilier résidentiel. Cependant, deux des principaux courtiers immobiliers du pays s’attendent à une augmentation continue de la demande et à une pression à la hausse sur les prix.

En effet, à la fois Re/Max et Royal LePage considèrent que la demande de maisons individuelles plus grandes, sur des terrains plus vastes, représente le principal moteur du marché.

« Il y a eu une nette évolution vers des propriétés plus grandes et des habitations individuelles en 2020, les familles ayant réaménagé leur maison pour y intégrer bureau, salle de classe, gymnase et aire de restauration pendant la pandémie », explique Phil Soper, président de Royal LePage.

« Nous avons constaté depuis l’été de nombreuses preuves anecdotiques que les ménages envisagent de modifier considérablement leur mode de vie en se déplaçant vers des villes et des quartiers moins denses », déclare pour sa part Christopher Alexander, premier vice-président de Re/Max.

Les chiffres de l’emploi de décembre de Statistique Canada montrent que 200 000 Canadiens de plus travaillent à domicile, pour un total de 4,8 millions. Bien plus de la moitié de ces personnes, soit 2,8 millions, ne travaillent pas normalement à domicile.

Royal LePage voit ce changement comme s’inscrivant dans un changement démographique plus large ayant été simplement accéléré par la pandémie.

« En raison de la pandémie, l’adoption par les entreprises canadiennes du travail à domicile n’a fait qu’accélérer des schémas de réinstallation déjà en cours, explique M. Soper.

Une fois les enfants partis du nid familial, l’énorme population des baby-boomers a commencé la migration vers la banlieue ou des communautés axées sur les activités récréatives au milieu de la dernière décennie, et un nombre important de membres de la génération des millénaires, tout aussi populeuse, sont sortis des appartements du centre-ville à la recherche d’espace au moment de fonder des familles », ajoute-t-il.

M. Soper affirme également que la tendance vers une demande élevée hors des centres urbains s’atténuera lentement, soit à mesure que les inscriptions dans les centres-villes deviendront plus concurrentielles par rapport aux prix croissants affichés dans les régions suburbaines et exurbaines.

Les prévisions de Re/Max suggèrent que les Canadiens sont généralement partagés à parts égales quant à l’endroit où ils préfèrent vivre. Environ trois personnes sur dix expriment une préférence pour une région urbaine, une région suburbaine ou une région rurale.