Aujourd’hui, la Banque du Canada a annoncé qu’il maintient son taux directeur à 4,50 %, un résultat bienvenu pour les emprunteurs après près d’un an de hausses continues et un facteur de confiance opportun pour le secteur de l’immobilier à l’aube du marché de printemps.
La Banque a également publié son plus récent Rapport sur la politique monétaire, qui présente une évaluation actualisée des risques et un scénario de référence pour l’inflation.
Nous présentons ci-dessous les plus récentes observations de la Banque.
Faits et perspectives en matière d’inflation
- L’inflation mesurée par l’indice des prix à la consommation (IPC) est descendue à 5,2 % en février, et les mesures de l’inflation fondamentale privilégiées par la Banque se situaient juste au-dessous de 5 %
- La Banque s’attend à ce que l’inflation mesurée par l’IPC « diminue rapidement » pour s’établir autour de 3 % au milieu de l’année et baisse ensuite plus progressivement pour revenir à la cible de 2 % à la fin de 2024
- Des données récentes renforcent la perspective du Conseil de direction selon laquelle l’inflation continuera de diminuer au cours des prochains mois
- Dans de nombreux pays, l’inflation diminue sous l’effet des prix plus bas de l’énergie, de la normalisation des chaînes d’approvisionnement mondiales et du resserrement de la politique monétaire
- En même temps, les marchés du travail restent tendus et les mesures de l’inflation fondamentale dans bon nombre d’économies avancées laissent entrevoir des pressions persistantes sur les prix, surtout ceux des services
Économie canadienne : rendement et perspectives
- La demande intérieure continue de dépasser l’offre et le marché du travail reste tendu
- La croissance au premier trimestre apparaît supérieure à la projection de janvier, les exportations ayant bondi et la consommation ayant affiché une solide progression
- Même si l’enquête sur les perspectives des entreprises menée par la Banque donne à penser que les pénuries aigües de travailleurs commencent à s’atténuer, la progression des salaires est encore élevée par rapport à celle de la productivité
- La forte expansion démographique augmente l’offre de main-d’œuvre et favorise la croissance de l’emploi tout en stimulant la consommation globale
- La Banque s’attend à ce que la diminution de la demande étrangère freine les exportations et les investissements des entreprises
- En général, la croissance du produit intérieur brut (PIB) devrait être faible pour le reste de l’année avant de se renforcer peu à peu l’an prochain, ce qui laisse sous-entendre que l’économie commencera à afficher une offre excédentaire durant la seconde moitié de 2023
- La Banque prévoit que l’économie canadienne progressera de 1,4 % cette année – une amélioration par rapport à sa dernière prévision d’une croissance de 1 % – et de 1,3 % en 2024 (une révision à la baisse par rapport à sa dernière prévision de 2 % pour 2024), avant d’atteindre 2,5 % en 2025
Marché canadien du logement
- L’activité sur le marché du logement demeure faible
- La consommation devrait se modérer cette année, à mesure que davantage de ménages renouvelleront leur prêt hypothécaire à des taux plus élevés et que la politique monétaire restrictive se répercutera sur l’économie dans son ensemble
Économie mondiale : rendement et perspectives
- La Banque prévoit, dans son Rapport sur la politique monétaire d’avril, une croissance mondiale de 2,6 % cette année – une amélioration par rapport à sa dernière prévision de 2 % remontant à janvier –, de 2,1 % en 2024 (plus faible que les 2,5 $ qu’elle prévoyait) et de 2,8 % en 2025.
- Aux États-Unis et en Europe, la croissance a dépassé les attentes et la croissance économique mondiale récente a été plus forte que prévu
- Toutefois, la croissance dans ces régions devrait s’affaiblir, car le resserrement de la politique monétaire continue de se répercuter sur ces économies
- Les récentes tensions dans le secteur bancaire américain ont resserré davantage les conditions de crédit
- En particulier, un « ralentissement significatif » de la croissance aux États-Unis est attendu au cours des prochains mois, surtout dans les secteurs importants pour les exportations canadiennes
- Parallèlement, l’activité économique a rebondi en Chine, surtout pour ce qui est des services
- Dans l’ensemble, les prix des produits de base sont près de leurs niveaux de janvier
Perspectives
Tout en maintenant le cap sur les taux d’intérêt, la Banque a également indiqué dans son communiqué d’aujourd’hui qu’elle poursuivait sa politique de resserrement quantitatif et qu’elle restait « déterminée à rétablir la stabilité des prix pour les Canadiennes et les Canadiens ». Il n’y a rien de nouveau dans cet énoncé. Cependant, « il pourrait s’avérer plus difficile de ramener l’inflation à 2 % parce que les attentes baissent lentement, que l’inflation des services et la croissance des salaires demeurent élevées, et que les pratiques de fixation des prix des entreprises ne se sont pas encore normalisées ».
Dans la formulation de la politique monétaire allant de l’avant, le Conseil de direction de la Banque « s’intéressera particulièrement » à ces indicateurs, et à l’évolution de l’inflation fondamentale, pour évaluer la progression de l’inflation mesurée par l’IPC vers la cible de 2 %.
La Banque a aussi indiqué qu’elle continue d’évaluer si la politique monétaire est « assez restrictive » pour atténuer les pressions sur les prix et « demeure prêt[e] à relever encore le taux directeur si nécessaire » afin de ramener l’inflation à la cible de 2 %.
À venir
Nous devrons attendre le 20 avril pour obtenir la prochaine lecture de l’IPC afin d’évaluer le progrès d’un des indicateurs déterminants de la Banque et le 7 juin pour la prochaine annonce de la Banque concernant les taux d’intérêt. D’ici là, veuillez consulter la page Ressources de notre site Web pour lire d’autres nouvelles et commentaires.