Financière First National SEC®

First National commente l’annonce faite aujourd’hui par la banque centrale

  • Financière First National SEC

La Banque du Canada maintient le taux d’intérêt de référence au beau fixe et met à jour ses perspectives économiques pour 2022

Ce matin, dans l’annonce de sa première décision d’orientation de 2022, la Banque du Canada a laissé son taux cible du financement à un jour inchangé à ce qu’elle décrit comme sa « valeur plancher » de 0,25 %. Par conséquent, le taux d’escompte reste inchangé à 0,5 % et l’effet d’entraînement est que les coûts d’emprunt pour les Canadiens resteront faibles dans un avenir prévisible.

La Banque a également mis à jour ses observations sur l’état de l’économie, tant au Canada qu’à l'échelle mondiale, laissant une forte impression que des hausses de taux sont au menu cette année.

Plus précisément, la Banque a déclaré que le Conseil de direction a décidé de mettre fin à son engagement extraordinaire de maintenir son taux directeur à sa valeur plancher et qu’il s’attend à ce qu’il « soit nécessaire d’augmenter les taux d’intérêt. Le moment et le rythme des hausses seront guidés par l’engagement de la Banque à atteindre la cible d’inflation de 2 %. »

Voici les autres points saillants de l’annonce faite aujourd’hui par la BdC.

Économie canadienne

  • L’économie a entamé 2022 sur un élan considérable, et un large éventail de mesures indiquent maintenant que les capacités excédentaires se sont résorbées.
  • Sous l’effet de la forte progression de l’emploi, le marché du travail s’est nettement tendu. Les postes vacants sont nombreux, les intentions d’embauche sont fortes et les gains salariaux s’accentuent.
  • L’activité élevée sur le marché du logement continue d’exercer des pressions à la hausse sur les prix des maisons.
  • Le variant Omicron « pèse sur l’activité en ce premier trimestre » et, même si ses effets économiques dépendront du temps qu’il prendra à disparaître, ce variant devrait être moins dommageable pour l’économie que les précédents.
  • La croissance économique devrait ensuite rebondir et demeurer robuste sur toute la « période de projection » de la Banque, tirée par les dépenses de consommation en services et soutenue par la vigueur des exportations et des investissements des entreprises.
  • Après une croissance du PIB de 4,5 % en 2021, la Banque prévoit que l’économie canadienne progressera de 4 % en 2022 et d’environ 3,5 % en 2023.

Inflation au Canada

  • L’inflation mesurée par l’IPC reste « bien au-dessus » de la fourchette cible et les mesures de l’inflation fondamentale sont en légère hausse depuis octobre.
  • Les contraintes d’offre persistantes se répercutent sur les prix d’une plus grande variété de biens et, de pair avec les prix plus élevés des aliments et de l’énergie, ces contraintes devraient garder l’inflation mesurée par l’IPC près de 5 % dans la première moitié de 2022.
  • À mesure que les ruptures d’approvisionnement diminueront, l’inflation devrait baisser à un rythme « raisonnablement rapide » pour atteindre environ 3 % d’ici la fin de l’année, puis « se rapprocher graduellement » de la cible pendant le reste de la période de projection.
  • Les attentes d’inflation à court terme ont augmenté, mais les attentes à long terme demeurent ancrées à la cible de 2 %.
  • La Banque utilisera ses outils de politique monétaire pour veiller à ce que ces attentes plus élevées à court terme n’aient pas une influence durable sur l’inflation.

Économie mondiale

  • L’économie mondiale se remet avec vigueur, mais de façon inégale. La croissance économique est robuste aux États-Unis, mais semble plus modérée ailleurs dans le monde – surtout en Chine – en raison de la faiblesse actuelle du secteur immobilier.
  • La forte demande mondiale de biens, combinée aux goulots d’étranglement du côté de l’offre qui nuisent à la production et au transport, pousse l’inflation à la hausse dans la plupart des régions.
  • Les prix du pétrole ont rebondi bien au-dessus des niveaux prépandémie après avoir baissé à l’apparition du variant Omicron du coronavirus.
  • Les conditions financières restent généralement accommodantes, mais elles se sont resserrées en raison de la hausse des attentes selon lesquelles les politiques monétaires seront normalisées plus tôt que prévu, et de la montée des tensions géopolitiques.
  • Dans l’ensemble, la Banque prévoit que la croissance du PIB mondial se modérera, passant de 6,75 % en 2021 à environ 3,5 % en 2022 et 2023.

Rapport sur la politique monétaire de janvier

Les principaux messages contenus dans le Rapport sur la politique monétaire publié aujourd’hui par la BdC sont conformes aux points saillants présentés ci-dessus :

  • un large éventail de mesures et d’indicateurs suggèrent que les capacités excédentaires de l’économie se sont résorbées et les estimations de l’écart de production sont cohérentes avec ces données.
  • Les mesures de santé publique et les absences généralisées de travailleurs liées au variant Omicron ralentissent l’activité économique au premier trimestre 2022, mais les effets économiques [de ce variant] devraient être moins graves que ceux de vagues précédentes.
  • Les effets des perturbations de l’offre mondiale et de l’offre intérieure exercent actuellement une pression à la hausse sur les prix.
  • Des pressions inflationnistes résultant d’une forte demande, de pénuries d’approvisionnement et des prix élevés de l’énergie devraient s’atténuer au cours de l’année.
  • À moyen terme, l’augmentation de la productivité devrait stimuler la croissance de l’offre, tandis que la croissance de la demande devrait se modérer, l’inflation devant diminuer progressivement en 2023 et en 2024 pour s’approcher de [la cible de] 2 %
  • La Banque considère que les risques entourant ces perspectives d’inflation sont à peu près équilibrés. Toutefois, comme l’inflation dépasse la limite supérieure de la fourchette de maîtrise de l’inflation fixée par la Banque et qu’elle devrait y rester pendant un certain temps, les risques de hausse sont plus préoccupants.

Perspectives

La Banque a l’intention de garder son portefeuille d’obligations du gouvernement du Canada assez stable « au moins jusqu’à ce » qu’elle commence à relever le taux directeur. À ce moment-là, le Conseil de direction évaluera la possibilité de clore ce qu’elle qualifie de sa « phase de réinvestissement » et de réduire la taille du bilan de la Banque. Elle le fera en ne remplaçant pas les obligations du gouvernement du Canada qui arrivent à échéance.

Bien que la Banque reconnaisse que la COVID-19 continue de toucher l’activité économique de façon inégale d’un secteur à l’autre, le Conseil de direction juge que les capacités excédentaires de l’économie dans son ensemble se sont résorbées, et donc « que la condition établie dans les indications prospectives de la Banque relativement au taux directeur est remplie », ce qui prépare le terrain pour des augmentations en 2022.

La prochaine déclaration politique de la BdC est prévue le 2 mars 2022. Nous ferons une mise à jour à la suite de cette annonce et, comme toujours, vous trouverez d’autres renseignements importants concernant les marchés de capitaux à la page Ressources de ce site Web.