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Commentaire sur le marché : Une vue d’ensemble des taux d’intérêt, la réunion de la BdC prévue la semaine prochaine et plus encore

  • Jahanzeb Siddiqi

Bonjour,

Quelques mois se sont écoulés depuis le dernier commentaire et je sais que notre vaste base de lecteurs en attendait un. Je vais donc faire de mon mieux pour vous informer de l’actualité, tout comme mes prédécesseurs le faisaient.

Taux d’intérêt

Les marchés ont été extrêmement volatils cette semaine, alors voici où nous en sommes pour ce qui est des principaux taux d’intérêt. À la fin de la semaine dernière, le rendement des obligations à 5 ans du gouvernement du Canada était de 3,18 % et leur rendement tourne actuellement autour de 3,31 %. Quant aux obligations à 10 ans du GdC, leur rendement était de 3,01 % à la fin de la semaine dernière et il est actuellement de 3,14 %.

Les OHC ont affiché un rendement mitigé, celles à 10 ans ayant surpassé celles à 5 ans. Par conséquent, la courbe des OHC est presque plate. L’OHC à 10 ans affiche un rendement pratiquement plat, qui dépasse de moins d’un point de base celui de l’OHC à 5 ans (3,63 à l’ouverture). Par rapport à la semaine dernière, l’obligation à 5 ans a gagné 14 points de base et celle à 10 ans, 13 points de base.

Je sais que nous observons toutes sortes de pentes dans la courbe depuis un certain temps déjà, mais permettez-moi de vous rappeler que ce n’est pas normal. Les courbes de rendement tracées selon l’échéance présentent généralement une pente ascendante en raison des primes de liquidité et à terme, ou du moins le faisaient-elles lorsque l’inflation et les hausses de taux faisaient partie du passé. Si on compare ces chiffres à une courbe plus caractéristique, au début de l’année, le rendement des obligations à 5 ans du GdC était de 1,26 %, tandis que celui des obligations à 10 ans était de 1,43 %. C’est près de 205 points de base de moins qu’aujourd’hui pour les obligations à 5 ans et 170 points de base de moins qu’aujourd’hui pour les obligations à 10 ans.

Cette année aura été une année en dents de scie pour la plupart des acteurs des marchés et, comme nous le constatons, les taux d’intérêt peuvent très rapidement se retourner contre nous. Heureusement, First National propose un programme de couverture de mi-gamme qui vous permet de bloquer un taux bien avant l’octroi des fonds et de ne plus avoir à vous soucier de la volatilité des marchés.

Réunion de la Banque du Canada la semaine prochaine

Comme vous le savez, le prochain moment de vérité nous viendra mercredi, lorsque la banque centrale ajoutera au moins 50, voire 75 ou 100 points de base à son taux de référence. Le marché prévoit actuellement le décret d’une hausse des taux de 72 points de base lors de la réunion de la semaine prochaine. Les hausses de taux sont généralement décrétées par intervalles de 25 points de base, ce qui signifie que les gens anticipent une hausse de 50 ou 75 points de base – la tendance allant vers une hausse de 75 points de base. À l’heure actuelle, le marché prévoit un total de 125 points de base d’ici la fin de l’année.

Les taux préférentiels des grandes banques canadiennes se situent actuellement à 4,7 %, tandis que le taux à un jour est de 2,5 %. Mais rangez vos calculatrices. Une éventuelle hausse de 125 points de base d’ici la fin de l’année portera le taux à un jour à 3,75 % et le taux préférentiel à un peu moins de 6 %, ce qui signifie que les fonds hypothécaires à taux variable coûteront de 7 % à 8 % d’ici la fin de l’année aux emprunteurs optant pour un prêt-relais ou un prêt à la construction. (Note à l’intention des clients : Envisagez le primé programme de prêts à la construction assurés par la SCHL de FN, dont le prix est supérieur au coût du financement et dont les coupons sont égaux ou inférieurs au taux préférentiel.)

Autres nouvelles

Au cas où vous l’auriez manqué, le président de la Fed, Jerome Powell, a canalisé le Volcker en lui lors d’un discours prononcé la semaine dernière à Jackson Hole. Pour ceux qui ne se souviennent pas de ce qu’avait fait l’ancien président de la Fed, Paul Volcker, voici une petite leçon d’histoire. En 1979, afin de maîtriser un grave problème de stagflation – une situation caractérisée par une forte inflation et une faible croissance économique –, Volcker a haussé le taux des fonds fédéraux, qui était en moyenne de 11 %, jusqu’à un pic de 20 %. Ce n’est qu’en 1985 que l’inflation a fini par être maîtrisée et que les taux d’intérêt ont pu être ramenés à 6 %.

Voici ce qu’a dit Powell. 

« L’histoire montre que les coûts liés à l’emploi de faire baisser l’inflation sont susceptibles d’augmenter au fil du temps, soit à mesure que l’inflation élevée a une incidence durable sur la fixation des salaires et des prix. La désinflation réussie de Volcker au début des années 1980 a fait suite à de multiples tentatives infructueuses de réduire l’inflation au cours des 15 années ayant précédé. Il aura fallu au final une longue période de politique monétaire très restrictive pour endiguer l’inflation élevée et commencer à ramener l’inflation aux niveaux bas et stables qui avaient été la norme jusqu’au printemps de l’an dernier. Notre objectif est d’éviter cette issue en agissant dès maintenant avec détermination. »

Bref, les taux vont probablement continuer à augmenter jusqu’à ce que la Fed pense avoir maîtrisé l’inflation. La prochaine décision de la Fed concernant les taux est prévue le 21 septembre et, à l’heure actuelle, les marchés prévoient 70,5 points de base. Jugez cela pour ce que ça vaut étant donné cette période de grande volatilité et de grande incertitude.

Je vais conclure ici. Passez une bonne longue fin de semaine avec les enfants avant qu’ils ne retournent sur les bancs d’école pour une autre année redoutée. Permettez-vous peut-être de regarder quelques matchs du US Open ce week-end. Ce sera le dernier tournoi du US Open pour Serena Williams, alors assurez-vous de la regarder dès ses premiers matchs, car qui sait jusqu’où elle se rendra.

Merci,
Jahanzeb