Les taux sont en mouvement. Le rendement des obligations du gouvernement du Canada de 5 ans se situe à 3,40 %, soit une augmentation de près de 50 points de base au cours des deux dernières semaines, après avoir fluctué autour de 3,00 % pendant deux mois. À la mi-mars, le marché prévoyait que la Banque du Canada abaisserait son taux d’intérêt cible de 75 à 100 points de base avant la fin de l’année. Aujourd’hui, une augmentation de 25 points de base semble plus probable. Que s’est-il donc passé?
Depuis mon dernier commentaire, les inquiétudes entourant le secteur des banques régionales américaines se sont apaisées, puis ont repris de plus belle, pour finalement s’atténuer de nouveau. Même si la situation n’est pas réglée, certaines préoccupations demeurent en arrière-plan. Les craintes de contagion et les inquiétudes de stabilité financière ont lentement laissé place à des discussions sur l’incidence du resserrement des conditions de crédit sur l’économie. Dans ce contexte, la persistance de l’inflation est revenue au premier plan des préoccupations.
L’an dernier, la Banque du Canada a brusquement haussé les taux d’intérêt et constaté une amélioration soutenue du taux d’inflation. Malheureusement, les données publiées la semaine dernière montrent une légère accélération du taux d’inflation. Le coût de la vie s’établit en effet à 4,4 % sur 12 mois, contre 4,3 % un mois plus tôt. Ce n’est pas une différence majeure et elle ne devrait pas inciter la Banque du Canada à changer de stratégie, mais il s’agit néanmoins d’un pas dans la mauvaise direction.
Aux États-Unis, des intervenants de la Réserve fédérale ont récemment souligné qu’il restait du travail à faire pour éviter que l’inflation s’installe de manière durable.
Donc, les taux demeureront-ils élevés plus longtemps? Peut-être, mais il est difficile de prédire quand et où des taux plus élevés et des conditions de crédit plus rigoureuses causeront des tensions importantes. La semaine dernière, la Banque du Canada a publié sa Revue du système financier annuelle, dans laquelle elle a indiqué que l’endettement des ménages, en particulier les prêts hypothécaires, constituait une source de préoccupation. Si une nouvelle crise devait survenir, les questions de réorientation et de baisse des taux d’intérêt pourraient vite refaire surface. Et comme si ce n’était pas assez, n’oublions pas le plafond d’endettement des États-Unis…
Comme toujours, votre conseiller First National est prêt à vous aider et à évaluer les options qui s’offrent à vous.