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Andrew Masliwec fait le tour des taux, de l’évolution du taux de référence et des nouvelles économiques de la semaine.

  • Andrew Masliwec

Bonjour,

Je vais aller droit au but aujourd’hui concernant la fermeture précoce des marchés obligataires. J’ai des bébés à embrasser, de la famille à voir et un match de curling à regarder à 4 heures du matin.

Marchés d’actions et Obligations hypothécaires du Canada

Après la tumulte ayant secoué les marchés la semaine dernière et le formidable commentaire ayant suivi, je suis convaincu que plusieurs d’entre vous ont hâte de savoir ce qui s’est passé cette semaine. Heureusement pour moi, j’ai pu compter sur la crème de la crème du bureau de Montréal pour suivre la situation de très près. On m’a fourni le synopsis suivant : « La semaine dernière, les marchés ont encaissé des pertes, mais ils semblent avoir rebondi depuis. » Ce n’est peut-être pas une traduction 100 % fidèle, mais la prémisse demeure valable. En quelque sorte…

Presque deux semaines entières après la lourde chute de l’indice Dow lundi de la semaine dernière, ce matin, les actions ont enregistré leur plus forte reprise sur cinq jours depuis 2011. C’est important. Lorsque les marchés d’actions suscitent la confidence, cette confidence finit habituellement par s’étendre aux marchés du crédit, où les obligations sont cotées par un écart. Ces obligations sont moins sûres que les obligations gouvernementales. L’indice auquel Jason a fait référence la semaine dernière, l’indice nord-américain CDX de catégorie investissement, s’est resserré de 8 points de base depuis vendredi dernier. C’est une bonne nouvelle pour les émetteurs de produits à revenu fixe, car le financement par emprunt devient moins coûteux.

Parlant d’émetteurs, le prix de l’Obligation hypothécaire du Canada (OHC) de 10 ans a été fixé et la Fiducie du Canada pour l’habitation a procédé à l’émission mercredi de cette semaine. Bien que l’OHC représente un titre de créance entièrement garanti par le gouvernement du Canada, son prix est fixé en fonction d’un écart par rapport aux obligations du GdC. À ce jour, je ne comprends toujours pas trop pourquoi. Pour citer le regretté et grand Michael Scott, « Je ne comprends rien. »

Le nouveau coupon de l’OHC de 10 ans a été fixé à 2,65 %, ce qui représente un écart de +36 par rapport aux obligations du GdC de 10 ans. Il s’agissait de la deuxième réouverture de cette émission venant à échéance en 2028. L’écart s’est resserré de 9,5 points de base par rapport au coupon de 2,35 % pour l’OHC de 2028. À titre comparatif, l’ancienne OHC de 10 ans (2027) a été rouverte à +48,5 (une deuxième fois) et à +44,5 (une troisième fois) par rapport aux obligations du GdC de 10 ans. Ça fait beaucoup de chiffres, mais ça se résume simplement comme suit : les écarts de crédit se sont resserrés parce que la conjoncture économique s’est améliorée, du moins cette semaine.

Taux, évolution du taux de référence et nouvelles économiques

Dans l’ensemble, les rendements obligataires sont mitigés au terme d’une semaine maigre en matière de grandes nouvelles économiques. L’actuelle obligation de 5 ans affiche un rendement de 2,12 % et celle de 10 ans, un rendement de 2,32 %. Dans le cas de l’obligation de 5 ans, c’est pas mal le statu quo depuis une semaine, tandis que celle de 10 ans est en baisse de 6 points de base. Lorsque nous citons l’obligation du gouvernement du Canada de 5 ans, nous faisons désormais référence à une nouvelle échéance en 2023, car le taux de référence pour l’obligation de 5 ans est maintenant de 1,75 % pour l’obligation venant à échéance le 1er mars 2023. C’est ce qui explique l’absence de mouvement concernant la GdC de 5 ans dans vos cotes d’emprunt.

La principale nouvelle économique cette semaine nous provient des États-Unis, notre peut-être ex-partenaire au sein de l’ALENA. Leur IPC sur douze mois a été dévoilé mercredi : +2,1 % alors qu’on prévoyait +1,9 %. Par conséquent, le rendement des bons du Trésor américain a clôturé en hausse d’environ 2,94 % cette semaine. Toutefois, les chiffres sur les dépenses de consommation aux États-Unis sont plutôt très faibles. Donc, même si l’inflation est forte, les dépenses réelles ont baissé. C’est signe que les consommateurs ressentent les pressions de l’inflation des prix. Je ne veux pas me perdre dans des hypothèses et Trump ne répond toujours pas à mes gazouillis, mais de faibles ventes au détail et une forte inflation n’augurent rien de bon.

Ici au Canada, il n’y a eu que deux nouvelles économiques dignes de mention. La première est que les ventes de maisons au Canada ont fléchi de 14,5 % en janvier. À Toronto, la baisse a été de 27 % – ayant entraîné un déclin généralisé des activités de vente –, mais les prix de référence ont néanmoins augmenté de 0,3 % par rapport au mois précédent. La deuxième nouvelle est sortie aujourd’hui et concerne les ventes manufacturières de décembre, lesquelles ont baissé de 0,3 % sur un mois alors qu’une hausse de 0,3 % avait été prédite. Globalement, 2017 s’est avérée une année décente et les volumes de production ont augmenté d’environ 4 %. Espérons que 2018 soit une année plus que décente.

Mise à jour olympique

Enfin, les Jeux olympiques sont en cours – je pense – quelque part en plein milieu de nos nuits. J’ai lu les grands titres ce matin et il semble y avoir une certaine controverse en curling. En effet, l’équipe canadienne serait encore une fois au centre d’un drame international impliquant l’équipe danoise. La controverse concerne s’il est permis de replacer une pierre « brûlée » après la « ligne de cochon » parmi les autres pierres déplacées. J’aimerais bien savoir ce que cela veut dire. Ce que je sais, toutefois, est que le conseil municipal de Toronto autorise les bars à ouvrir tôt pour diffuser le match de hockey olympique en matinée.

J’y serai!

Andrew