L’humeur des courtiers immobiliers s’est adoucie au Canada. Les sombres prévisions du début de l’année ont fait place à de l’optimisme quant au volume et au prix des ventes de maisons. Par ailleurs, la Société canadienne d’hypothèques et de logement constate que le coût du logement continue de s’harmoniser aux données fondamentales du marché.
La chute des taux hypothécaires fait augmenter les ventes
Selon l’Association canadienne de l’immeuble (ACI), la baisse des taux hypothécaires et la forte croissance de l’emploi et de l’immigration sont les principaux facteurs de l’amélioration des perspectives. L’Association s’attend à ce que le volume des ventes rebondisse à 482 000 unités, soit 19 000 de plus que les prévisions antérieures. La moyenne nationale reviendrait ainsi à son niveau moyen des 10 dernières années.
Le Québec se joint aux influenceurs
La Colombie-Britannique, l’Ontario et maintenant le Québec sont considérés comme les principaux influenceurs dans le marché. La Colombie-Britannique sera le principal frein aux ventes, avec sa baisse de 5,4 %. Le centre du Canada devrait toutefois prendre le relais grâce à un gain de 8,3 % en Ontario et à un bond de 9,7 % au Québec. L’ACI s’attend à ce que le Québec, le Nouveau-Brunswick et le Manitoba établissent des records de ventes d’ici la fin de l’année.
Les prix évoluent avec l’inflation
L’ACI a renversé ses prévisions de 2019 quant aux prix, les faisant passer de légèrement négatives à légèrement positives, et elle envisage maintenant un gain de 0,5 % au lieu d’une baisse de 0,6 %, ce qui porterait la moyenne nationale à 491 000 $. Les prévisions montrent une divergence croissante entre l’Est et l’Ouest; les prix diminuent en Colombie-Britannique, en Alberta et en Saskatchewan, mais augmentent en Ontario, au Québec et dans les Maritimes.
Pour 2020, l’ACI prévoit une croissance continue des ventes de 7,5 % pour atteindre 518 000 unités. Cette augmentation apparemment bonne doit cependant être vue à la lumière du très lent début de l’année 2019. Encore une fois, la Colombie-Britannique, l’Ontario et le Québec sont considérés comme les moteurs de l’augmentation, mais on s’attend à ce que l’Alberta connaisse une hausse salutaire de 5 %. La croissance des prix devrait continuer de suivre l’inflation, à 2,1 %, et la moyenne nationale devrait se chiffrer à 501 400 $ l’an prochain.
Retour à l’équilibre
La Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) affirme que l’écart entre le prix des maisons et les données fondamentales du marché se rétrécit, mais elle continue d’agiter son drapeau jaune, signe d’un degré modéré de vulnérabilité.
La Ville Reine se rétablit
Les changements les plus importants de la plus récente évaluation du marché de l’habitation ont fait passer les marchés de Toronto et de Hamilton de la catégorie très vulnérable à la catégorie modérée. La SCHL indique que les signes de surévaluation ont suffisamment diminué pour que le marché passe de modéré à faible dans la région du Golden Horseshoe.
Variabilité en Colombie-Britannique
Ce changement fait de Victoria le seul marché du pays à avoir une cote de vulnérabilité élevée, bien que la surchauffe se soit atténuée dans la capitale de la Colombie-Britannique. Des signes modérés de surévaluation persistent à Vancouver, malgré les baisses de prix observées par l’ACI.
Dans l’ensemble, la SCHL indique que la baisse du prix des maisons est l’élément clé du retour à l’équilibre des données fondamentales du marché.