Pour un deuxième trimestre consécutif, la Société canadienne d’hypothèques et de logement a qualifié de modérée la vulnérabilité globale à laquelle est exposé le marché canadien de l’habitation. Le niveau de vulnérabilité avait été maintenu à élevé pendant dix trimestres consécutifs avant d’être légèrement abaissé au premier trimestre de cette année.
L’attention demeure axée sur les grands marchés
Ce sont Vancouver, Victoria et le Grand Toronto qui continuent d’attirer le plus d’attention. Cependant, cette fois-ci, Vancouver sert en quelque sorte de force modératrice en raison du ralentissement de l’accélération des prix qu’on y observe. Ce facteur est désormais qualifié de risque faible, ce qui a contribué à baisser la cote de vulnérabilité globale de Vancouver à modérée après 12 trimestres consécutifs à élevée.
Victoria, Toronto et Hamilton demeurent problématiques pour l’agence responsable du logement, ce qui explique pourquoi leur cote de vulnérabilité globale est maintenue à élevée. Cependant, la SCHL affirme que la surchauffe, l’accélération des prix et la surévaluation montrent des signes d’assouplissement dans les trois centres urbains.
La vulnérabilité de Montréal demeure faible, mais les craintes de surchauffe persistent.
Le risque de construction excessive est jugé modéré à Edmonton, Calgary, Saskatoon et Winnipeg et élevé à Regina. La vulnérabilité globale des cinq marchés est qualifiée de modérée.
Les agents immobiliers à la recherche de signes d’une reprise
L’Association canadienne de l’immobilier s’attend à une reprise du marché immobilier cette année. Elle fonde sa prévision sur de solides facteurs fondamentaux du marché, l’augmentation du plafond de retrait du RAP et le nouveau programme de « participation à la mise de fonds » ayant été annoncé dans le dernier budget fédéral. Ce programme entre en vigueur en septembre.
Cependant, la hausse des taux d’intérêt annoncée dans la plus récente prévision de l’ACI semble de moins en moins probable de se concrétiser. La Banque du Canada a baissé son taux de référence hypothécaire de 5,34 % à 5,19 % et a laissé clairement entendre qu’elle ne modifierait pas son taux directeur.
Redressement des prévisions de ventes
L’optimisme de l’ACI l’a incitée à redresser ses prévisions des ventes pour 2019. Elle prévoit désormais une augmentation de 1,2 %. Jadis, elle prévoyait une baisse de 1,6 %. La croissance des ventes devrait atteindre 4,4 % en 2020. L’ACI réitère que les restrictions d’emprunt imposées par la ligne directrice B-20 demeurent un des principaux facteurs qui limitent la croissance des ventes.
Les agents immobiliers s’attendent à une baisse des prix des maisons d’environ 0,6 %, ramenant le prix national moyen à 485 000 $. Cependant, il y aura une nette division entre l’ouest et l’est du pays : les prix seront à la hausse dans l’est, où la demande demeure élevée, tandis qu’ils seront à la baisse dans l’ouest.
L’ACI souhaite voir les prix rebondir d’environ 0,9 %, pour un prix national moyen de 490 000 $, en 2020.