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Revue trimestrielle du marché des hypothèques résidentielles - 31 octobre 2016

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Le troisième trimestre a été marqué de forts remous ayant secoué le marché de l’habitation et l’immobilier résidentiel. Tout a commencé en Colombie-Britannique, où les autorités ont cherché à refroidir le marché surchauffé du Grand Vancouver. Dès juin, on s’est mis à entendre des rumeurs de mesures visant à dissuader les spéculateurs étrangers et ces mesures ont été mises en œuvre en août.

L’imposition d’une taxe de 15 % aux acheteurs étrangers semble avoir contribué à ralentir l’activité immobilière dans cette région. Les données de septembre produites par la chambre immobilière de Vancouver font état d’une baisse des ventes de l’ordre de 33 % par rapport à septembre 2015 et de 9,5 % par rapport à août 2016. Dans le Grand Vancouver, les ventes ralentissent depuis environ sept mois.

Au cours du troisième trimestre, les prix dans le Grand Vancouver ont légèrement baissé de mois en mois (-0,1 % d’août à septembre), mais le prix de référence MLS pour l’ensemble des propriétés résidentielles demeure 29 % plus élevé qu’il l’était il y a douze mois.

Il subsiste des inquiétudes que la taxe imposée aux acheteurs étrangers en Colombie-Britannique mène à une augmentation des achats par des étrangers et une hausse indue des prix dans d’autres marchés, notamment Toronto. Cependant, dans ses rapports mensuels sur le marché, la chambre immobilière de Toronto n’a pas commenté cette situation.

La croissance des ventes et des prix demeure forte dans la région du Grand Toronto. Les ventes ont augmenté de 21,5 % sur douze mois en septembre, et l’indice de prix MLS est en hausse de 18 % pour tous les types de résidences.

L’Association canadienne de l’immeuble a rajusté ses prévisions trimestrielles pour tenir compte des situations de Toronto et de Vancouver. La baisse plus marquée que prévu en Colombie-Britannique a incité l’ACI à réviser à la baisse ses prévisions pour la province, mais l’association s’attend néanmoins à une croissance des ventes de près de 15 %. Cependant, l’association indique que cette croissance a déjà été atteinte en bonne mesure. En Ontario, on prévoit une croissance des ventes de l’ordre d’environ 7,0 % – entravée par une limitation de l’offre.

L’autre marché qui est surveillé de près au pays, celui de l’Alberta, semble mieux s’en sortir que prévu. Dans ses prévisions, l’ACI cite de solides ventes au deuxième trimestre ainsi qu’un bon élan qui s’est maintenu au troisième trimestre. Elle prédit une baisse des ventes de l’ordre de 8,8 % en Alberta. Pour ce qui est d’autres provinces sensibles à la conjoncture des ressources, on prévoit une augmentation de 6,0 % en Saskatchewan et des gains plus modestes de 1,2 % à Terre-Neuve-et-Labrador.

C’est à l’Île-du-Prince-Édouard où la croissance des ventes devrait être la plus forte au pays (20 %), ce qui place cette province dans la même ligue que la Colombie-Britannique, l’Ontario et le Manitoba, c’est-à-dire parmi les leaders en matière de croissance.

Au Québec, les ventes continuent de bénéficier de l’amélioration des perspectives économiques et devraient enregistrer une hausse de 5,0 %. La Chambre immobilière du Grand Montréal rapporte des ventes en hausse de 6,0 % au troisième trimestre. Il s’agit de la neuvième augmentation trimestrielle consécutive.

Quant au quatrième trimestre, il connaît aussi des débuts tumultueux. Les modifications apportées aux règles d’assurance hypothécaire ainsi que le resserrement de l’exemption pour les gains en capital, annoncés au début d’octobre, semblent avoir pris de court une bonne partie de l’industrie. Les effets des modifications ne devraient pas se faire pleinement sentir avant le début de la prochaine saison immobilière, au printemps 2017. 

Il y a eu encore plus de tumultes la semaine dernière lorsque la Société canadienne d’hypothèques et de logement a rendu publique son Évaluation du marché de l’habitation. La SCHL a lancé une « alarme rouge » signalant un risque élevé de problèmes futurs dans le marché canadien du logement.