Poursuivant sur le ton qu’elle a adopté dans ses prévisions trimestrielles plus tôt cette année, l’Association canadienne de l’immeuble (ACI) a revu à la baisse ses prévisions pour le reste de 2023.
Les taux d’intérêt et les stocks sont considérés comme des facteurs clés qui influencent le marché à l’heure actuelle et continueront à l’influencer dans un avenir prévisible.
La BdC est suivie avec intérêt
L’ACI surveille la Banque du Canada, tandis que la Banque surveille le reste de l’économie. À l’heure actuelle, les observateurs misent sur la probabilité que la Banque du Canada maintienne son taux d’intérêt directeur jusqu’au printemps de l’an prochain. Une nouvelle hausse demeure toutefois possible, en fonction des données économiques générales. L’ACI reste à l’affût de signes de la part de la Banque qui indiqueraient que les taux seraient sur le point de baisser.
L’état des stocks s’améliore
Les stocks de logements ont commencé à s’accumuler et ont augmenté tout au long du troisième trimestre. En septembre, le nombre de nouvelles inscriptions a augmenté de 6,3 % par rapport à août. Les nouvelles inscriptions sont en hausse de 35 % par rapport à la fin du premier trimestre, alors qu’elles atteignaient leur niveau le plus bas en 20 ans.
À l’échelle nationale, le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions a baissé à 51,4 %, par rapport à 55,7 % en août et à un récent sommet de 67,8 % atteint en avril. La moyenne à long terme se chiffre à 55,2 %. Les stocks disponibles s’établissent à environ 3,7 mois. La moyenne à long terme s’établit à environ cinq mois.
Cette disponibilité légèrement accrue n’a toutefois pas mené à une augmentation du nombre d’achats.
« Le nombre de propriétés en vente étant toujours historiquement bas malgré une énorme demande de logements au Canada, la suite dépendra des taux d’intérêt. Que ce soit l’incertitude entourant la possibilité de hausses subséquentes ou le coût d’un emprunt à l’heure actuelle, les acheteurs potentiels ne verront ni l’une ni l’autre de ces situations résolues dans un avenir rapproché. Attendons-nous donc à un hiver plus tranquille que la normale, tandis que tous les yeux seront tournés vers la Banque du Canada », a expliqué Shaun Cathcart, économiste principal de l’ACI.
Les ventes baissent, tout comme les prix
L’ACI s’attend à ce qu’environ 450 000 propriétés résidentielles changent de mains d’ici la fin de l’année. Cela représente une baisse de 9,6 % par rapport à 2022. L’association souligne toutefois qu’une grande partie de cette baisse est le résultat de ralentissements en Colombie-Britannique et en Ontario, ce qui représente une diminution de la réduction générale dont le rapport de juillet faisait état.
Le prix moyen national d’une propriété à l’échelle nationale devrait diminuer de 3,3 % sur douze mois pour atteindre un peu moins de 680 700 $ en 2023. Là encore, la baisse est attribuable aux marchés de l’Ontario et de la Colombie-Britannique. On s’attend à ce que plusieurs provinces enregistrent de légères augmentations de prix, notamment l’Alberta, le Québec et la plupart des provinces atlantiques.
De modestes améliorations sont attendues en 2024
Les ventes devraient augmenter de 9,0 % en 2024 et quelque 490 000 unités devraient changer de mains. L’ACI estime en effet que l’incertitude entourant les taux d’intérêt diminuera et que le marché immobilier fera un retour vers les tendances à long terme.
L’ACI a revu à la baisse ses prévisions de hausse des prix pour 2024. Elle prévoit une augmentation modeste de 1,5 % l’an prochain, portant le prix national moyen à près de 691 000 $.