Malgré les turbulences économiques créées par les États-Unis, les perspectives du marché du logement au Canada sont positives dans l’ensemble. Bien que la plupart des prévisions aient été préparées avant l’entrée en fonction de l’actuelle administration américaine, la menace américaine de droits de douane élevés était bien établie et a été prise en compte.
Les principales préoccupations concernant ces droits de douane sont la reprise de l’inflation et le risque de plonger l’économie canadienne en récession.
Un départ cahoteux
L’horizon des plus récentes prévisions de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) va jusqu’en 2027. La SCHL prévoit une amélioration lente et inégale des conditions économiques tout au long de l’année en cours ainsi qu’un retour à une croissance plus normale d’ici la fin de la période de prévision. Des facteurs clés qui pèsent dans les perspectives de la SCHL sont le décret d’autres baisses des taux d’intérêt par la Banque du Canada et la baisse des niveaux d’immigration.
La baisse des taux d’intérêt et des niveaux d’immigration apporte un important soulagement
L’organisme du logement s’attend à de nouvelles baisses de taux cette année, alors que la Banque du Canada s’efforce d’atténuer toute inflation ou tout ralentissement économique découlant de l’imposition de droits de douane par les États-Unis. Ce sont les prêts à taux variable qui subiront les effets les plus marqués et les plus immédiats. Les prêts hypothécaires à taux fixe sont également en baisse en raison de la diminution des rendements obligataires. Les taux d’intérêt plus bas et les nouvelles règles en matière de prêts hypothécaires devraient libérer la demande refoulée en partie. De nombreux observateurs du marché, dont les économistes des grandes banques, sont d’accord.
Revente ou nouvelle construction
La baisse des niveaux d’immigration devrait contribuer à augmenter l’offre sur le marché de la revente, alors même que le marché des logements neufs fait l’objet de contraintes. Un ralentissement général de la construction de logements neufs est attendu tout au long de la période de prévision, principalement en raison d’une baisse du nombre d’appartements en copropriété construits.
Plus de ventes, mais des prix stables
L’augmentation de l’offre devrait contribuer à contenir la croissance des prix, malgré une hausse du volume de ventes. Robert Hogue, économiste bien connu spécialisé dans le secteur du logement, prévoit une augmentation de 12 % des transactions de revente cette année, mais les prix ne devraient s’apprécier que de 1,4 %.