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La Banque du Canada maintient son taux de référence au beau fixe et met à jour ses perspectives économiques

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Ce matin, la Banque du Canada a laissé son taux de référence cible pour le financement à un jour inchangé à ce qu’elle décrit comme sa « limite inférieure » d’un quart de pour cent. Par conséquent, le taux d’escompte demeure à 0,5 %.

Cette décision était attendue et n’est donc pas digne d’attention. Ce qui est digne d’attention est l’annonce par la Banque de son maintien de son taux d’intérêt directeur à la limite inférieure jusqu’à ce que les capacités excédentaires dans l’économie se résorbent. À la lumière de sa plus récente projection, la Banque ne s’attend pas à ce que ce soit le cas avant 2023.

En supposant que l’inflation n’atteigne pas 2 % de manière durable, cela pourrait signifier plusieurs années supplémentaires de faibles taux d’emprunt.

La Banque a également mis à jour son observation relative à l’état actuel de l’économie canadienne et, comme indiqué ci-dessous, a annoncé un changement à son programme d’assouplissement quantitatif.

Voici quelques-unes des observations de la Banque que nous avons trouvées les plus révélatrices :

  • Au Canada, le rebond de l’emploi et du PIB a été plus prononcé que prévu pendant la réouverture de l’économie au cours de l’été.
  • Après des expansions rapides, les perspectives de l’économie mondiale et de l’économie canadienne « ont fait place à une croissance plus lente » que prévu « malgré d’importantes capacités excédentaires restantes ».
  • L’économie passe maintenant à une « phase de récupération plus modérée ».
  • Après une contraction d’environ 5,5 % en 2020, la Banque s’attend à ce que l’économie canadienne progresse de près de 4 % en moyenne en 2021 et 2022.
  • La croissance sera vraisemblablement « en dents de scie, étant donné que la demande intérieure est influencée par l’évolution du virus » et son incidence sur la confiance des consommateurs et des entreprises.
  • L’augmentation des cas de COVID-19 devrait peser sur les perspectives économiques dans bien des pays, et la croissance continuera de « reposer largement sur les mesures de soutien des autorités publiques ».
  • Compte tenu des « effets à long terme probables de la pandémie », la Banque a revu à la baisse son estimation de la croissance potentielle du Canada durant la période de projection.
  • Le PIB mondial devrait se contracter d’à peu près 4 % en 2020.
  • Les effets économiques de la pandémie sont « très inégaux d’un secteur à l’autre » et, compte tenu de ces difficultés, les gouvernements ont prolongé et modifié les programmes de soutien aux entreprises et au revenu des ménages.
  • Les prix du pétrole restent environ 30 % inférieurs à leurs niveaux d’avant la pandémie. En revanche, les prix des produits de base non énergétiques ont, en moyenne, « amplement regagné le terrain perdu ».
  • L’inflation mesurée par l’IPC se situait à 0,5 % en septembre et devrait demeurer en deçà de la fourchette de 1 à 3 % visée par la Banque jusqu’au début de 2021, principalement en raison des bas prix de l’énergie.
  • Les mesures de l’inflation fondamentale sont toutes inférieures à 2 %, ce qui cadre avec une économie où « la demande a connu une chute plus prononcée que l’offre ».
  • L’inflation devrait demeurer sous la cible tout au long de la période de projection.
  • Le dollar canadien s’est apprécié depuis juillet, ce qui s’explique en grande partie par une dépréciation généralisée du dollar américain.

Modification apportée au programme d’assouplissement quantitatif

Bien que la Banque maintienne ce qu’elle appelle ses « indications prospectives exceptionnelles », qui sont renforcées par son programme d’assouplissement quantitatif, elle a aussi annoncé aujourd’hui qu’elle rééquilibre le programme. Ainsi, la Banque privilégiera l’achat d’obligations à plus long terme, qui ont une influence plus directe sur les taux d’emprunt les plus importants pour les ménages et les entreprises.  

En même temps, le montant total des achats sera réduit progressivement à 4 milliards de dollars par semaine. Jusqu’à récemment, ce total hebdomadaire frôlait les 5 milliards de dollars. Le Conseil de direction juge que, compte tenu de ces ajustements combinés, le programme d’assouplissement quantitatif fournit « une détente monétaire au moins aussi forte qu’avant ».

Allant de l’avant

Pendant la conférence de presse tenue aujourd’hui, qui accompagnait le dépôt du Rapport sur la politique monétaire de la Banque, la Banque a déclaré que, ce qu’il faut retenir, c’est que « l’économie va prendre pas mal de temps à se remettre complètement de la pandémie de COVID-19 [et l]a Banque du Canada va continuer d’apporter une détente monétaire pour soutenir l’économie pendant la reprise. »

Bien qu’il ne soit jamais possible de prédire l’avenir – même pas par la Banque du Canada –, la Banque du Canada a formulé certaines hypothèses pour arriver à sa position actuelle, notamment que les autorités n’auront pas besoin de rétablir les mesures de confinement à grande échelle que nous avons vécues au printemps et que « des vaccins et des traitements efficaces » seront largement accessibles d’ici le milieu de 2022.

La BdC s’attend aussi à ce que la croissance au quatrième trimestre soit « tout juste positive, donc plus faible que nous l’avions anticipé en raison de la recrudescence des infections à la COVID-19. »

Cependant, comme indiqué ci-dessus, la Banque s’attend à ce que, en 2021 et 2022, la croissance annuelle atteigne près de 4 % en moyenne.

La prochaine déclaration politique de la BdC est prévue le 9 décembre 2020. Entre-temps, First National continuera de contribuer à votre croissance et à la relance de l’économie canadienne par ses opérations de prêts finançant l’achat de maisons individuelles et d’immeubles commerciaux multifamiliaux parmi les meilleures dans le marché.