Les données sur les ventes conclues en avril ont été rendues publiques, et il en ressort clairement que les interventions gouvernementales ont un effet, bien que l’ampleur exacte de cet effet ne soit pas claire.
À Vancouver, la taxe de 15 % imposée aux acheteurs étrangers semble avoir frappé le segment des maisons unifamiliales détachées le plus durement jusqu’à maintenant. Les prix sont en baisse d’environ 4 % depuis la mise en œuvre de cette taxe en août. Ce déclin est mené par le segment des maisons de luxe, dont les prix ont fléchi de près de 3 % depuis août. Malgré cela, le prix de référence pour tous les types de résidences a augmenté de 11,4 % sur douze mois.
Les pertes dans le marché des résidences de luxe semblent avoir été compensées par des gains dans le marché des copropriétés. Le prix de référence d’une unité en copropriété a bondi de 16,6 % sur douze mois et de plus de 8 % au cours des trois derniers mois. La chambre immobilière indique que l’offre limitée d’unités de logement pour les premiers acheteurs et le « maillon manquant » signifie que les prix risquent d’augmenter encore plus malgré le fléchissement des volumes de vente.
À Toronto, en avril, les prix avaient augmenté de 31,7 % sur douze mois. Le gouvernement de l’Ontario a adopté de nouvelles règles visant à ralentir le marché. Ces règles ont été annoncées à peine dix jours avant la fin du mois, mais les observateurs les avaient vu venir bien à l’avance.
À Toronto, le nombre de nouvelles inscriptions a bondi de 34 %. C’est une bonne nouvelle pour une ville où l’offre limitée représente une véritable plaie. Cependant, les observateurs du marché sont divisés quant à savoir si ce sont les nouvelles règles qui ont déclenché l’augmentation ou encore si c’est le résultat de vendeurs ayant simplement décidé d’encaisser les augmentations de prix à deux chiffres enregistrées au cours de la dernière année.