Les plus récentes données en provenance de l’Association canadienne de l’immeuble ont suscité beaucoup d’attention. Les données de mai indiquent une forte baisse des ventes de logements de l’ordre de 6,2 % par rapport à avril. Sur douze mois, la baisse s’établit à 1,6 % pour mai. L’accélération des prix a aussi ralenti, mais la hausse sur douze mois s’établit néanmoins à 18 %.
Le marché du Grand Toronto continue d’exercer une influence indue sur les moyennes. Une vue plus large indique que le Grand Toronto et la grande région du Golden Horseshoe semblent maintenant être au point mort, car le marché tente d’établir quelle sera l’incidence des récentes mesures de refroidissement prises par le gouvernement de l’Ontario. À la lumière de l’expérience de Vancouver, l’incidence sera probablement temporaire.
L’enjeu qui devrait avoir un effet plus important et plus durable est celui des taux d’intérêt. La Banque du Canada prépare le terrain économique et la Réserve fédérale américaine vient tout juste de décréter une nouvelle hausse.
Il est facile de dire « Y a rien de nouveau là-dedans ». Cependant, les observateurs les plus assidus des marchés se posent maintenant deux questions. Quand? et De combien? Les rendements des obligations du gouvernement du Canada sont à la hausse – signe d’une majoration imminente des taux des prêts hypothécaires à taux fixe.
Il est un peu plus difficile de prédire ce que l’avenir réserve aux prêts hypothécaires à taux variable. De nombreux observateurs s’attendent à ce que la Banque du Canada trace la voie en haussant son taux à un jour d’un quart de point cet automne, probablement en octobre. Leur raisonnement est celui-ci : la Banque doit procéder lentement, mais elle ne peut prendre le risque de devoir faire du rattrapage par rapport à l’inflation. Elle a donc commencé plus tôt et procédera par plus petits incréments pour éviter d’éclater des bulles et de provoquer une autre récession.