Les décideurs et les observateurs du marché ont les yeux rivés sur la région du Grand Toronto. De plus en plus d’intervenants demandent au gouvernement d’intervenir pour freiner l’accélération des prix dans ce marché. De mars 2016 à mars 2017, les prix y ont bondi de plus de 33 %. Le prix moyen d’une maison, tous types confondus, s’établit maintenant à 917 000 $. Dans le cas d’une maison détachée, le prix moyen est maintenant de 1,21 million de dollars.
Devant de telles données étonnantes et souvent troublantes, il est utile de prendre un peu de recul et de regarder l’ensemble du tableau. Toronto et Vancouver, l’autre marché en ébullition, ne reflètent pas l’ensemble du marché canadien. Bien que ces deux marchés continuent de faire la manchette et d’exercer une influence indue sur les « moyennes nationales », un autre marché ayant soulevé des préoccupations revient tranquillement à la normale.
Plusieurs avaient craint un effondrement du marché albertain dans la foulée de la chute des prix du pétrole et des incendies de forêt ayant décimé une grande partie de Fort McMurray. Toutefois, les plus récentes données publiées par les chambres immobilières de Calgary et d’Edmonton laissent entrevoir un rétablissement du marché immobilier de la province. Les niveaux de vente retournent à leurs moyennes historiques, le nombre de nouvelles inscriptions est en hausse et les prix augmentent au rythme de l’inflation.