Les chiffres d’avril suggèrent que les marchés immobiliers les plus importants et les plus chauds au Canada commencent peut-être à montrer des signes d’une certaine forme de stabilisation… ou peut-être pas.
Dans la région du Grand Toronto, en avril, le prix moyen – tous types de résidences confondus – s’est établi à un peu moins de 805 000 $. C’est en baisse de 12 % par rapport à l’an dernier, mais à peine 0,2 % de moins que le prix moyen en mars. Les ventes ont augmenté d’environ 8 % en avril par rapport à mars, mais baissé de 32 % par rapport à il y a un an. Sur la base de la comparaison mars-avril, la chambre immobilière de Toronto juge que la tendance dans les ventes s’est « aplanie ».
Selon cette même norme, le marché du Grand Vancouver s’est également stabilisé dans une certaine mesure. En avril, les prix ont augmenté d’une moyenne de seulement 0,7 % par rapport à mars. Cependant, sur douze mois, la moyenne d’avril était en hausse de plus de 14 %. À Vancouver, les ventes ont augmenté de seulement 2,5 % par rapport à mars, mais étaient en baisse de plus de 27 % par rapport à avril 2017.
Les chambres immobilières de Toronto et de Vancouver citent le resserrement des règles fédérales en matière d’assurance hypothécaire comme un facteur clé expliquant les chiffres. Cependant, les deux marchés composent aussi avec les répercussions des lois provinciales visant à les ralentir. En fait, Vancouver fait face à une deuxième ronde réglementaire, dont une augmentation de sa taxe aux acheteurs étrangers et l’application de la taxe à d’autres régions de la Colombie-Britannique.
Étant donné que Vancouver semble avoir surmonté les effets de la première ronde réglementaire, il reste à voir si la deuxième ronde sera efficace. Il reste également à voir si les acheteurs et les vendeurs dans le marché de Toronto se sont réellement calmés ou s’ils ne font qu’attendre que l’incertitude découlant de l’intervention gouvernementale se dissipe.