Nous voilà rendus en 2020. Nous amorçons ainsi une nouvelle décennie et, selon la plupart des paramètres, tout va bien en ce qui concerne le marché canadien du logement.
L’année 2019 aura été marquée par un revirement dans l’industrie, particulièrement au cours du deuxième semestre. L’Association canadienne de l’immobilier (ACI), les principaux agents immobiliers ainsi que la Société canadienne d’hypothèques et de logement s’attendent tous au maintien de la reprise jusqu’à la fin de 2020. Cependant, chacun a sa propre interprétation de « reprise ».
Les premières projections de l’ACI concernant l’année à venir établissent à 9 % la croissance des ventes – à 530 000 unités – et à 6 % l’augmentation du prix national moyen d’une maison – à 531 000 $. Cependant, selon l’Association, la hausse des prix s’expliquera par une insuffisance de l’offre. Les nouvelles inscriptions ont stagné au cours de la deuxième moitié de 2019 et l’ACI s’attend à ce que cette tendance se maintienne.
Re/Max et Royal LePage s’attendent à ce que les prix augmentent de 3,7 % et de 3,2 % respectivement. Les deux bannières affirment que les acheteurs immobiliers, surtout parmi les milléniaux, se sont adaptés à la « simulation de crise » du gouvernement et réintègrent le marché après être restés sur la touche en 2018.
La SCHL mesure la reprise en fonction du réalignement du marché avec les facteurs économiques fondamentaux. La société d’État est de moins en moins préoccupée par la surévaluation et l’accélération galopante des prix, surtout dans les marchés chauds de Toronto et de Vancouver.
La SCHL affirme que les perspectives actuelles « ne signifient pas que les mesures de la surévaluation ou de l’accélération des prix vont nécessairement se détériorer […] ».
Cependant, étant donné que les taux d’intérêt demeurent très bas, et vu la perspective d’une baisse de taux décrétée par la Banque du Canada quelque part en 2020, rien ne laisse entrevoir une éventuelle amélioration pour autant.