Les observateurs de marché se trouvent souvent exposés à des nouvelles hypothécaires et immobilières qui portent sur les circonstances exceptionnelles régnant à Toronto et à Vancouver.
À l’extérieur de ces centres de logement en pleine frénésie, ces nouvelles semblent peu pertinentes et on ne peut pas vraiment blâmer les agents, les courtiers ou les acheteurs de ne pas y porter attention. Même l’Association canadienne de l’immobilier (ACI) se fait un devoir d’affirmer dans chacun de ses communiqués que « tous les marchés sont locaux » et qu’il est donc préférable de travailler avec un expert local (autrement dit, un de ses membres). Bien que cela puisse être vrai, il y a néanmoins de bonnes raisons de garder un œil sur ce qui se passe à Toronto et à Vancouver.
Toronto est la capitale financière du Canada ainsi que le plus important carrefour technologique du pays. La grande région du Golden Horseshoe autour de l’extrémité ouest du lac Ontario contribue un cinquième de l’activité économique nationale. Vancouver est une destination de choix pour des investisseurs immobiliers de partout dans le monde de même qu’un important point d’atterrissage de capitaux chinois.
Au cours des trois dernières années, les prix à Toronto ont augmenté de 43 %. Vancouver a enregistré une hausse phénoménale de 63 %. Si les personnes qui travaillent dans ces centres et veillent au fonctionnement de secteurs économiques clés ne peuvent trouver ou se permettre un logement, cela crée un problème économique national plus large. Le PDG de la Société canadienne d’hypothèques et de logement, Evan Siddal, a affirmé que l’offre de logements à Toronto et à Vancouver représente sa principale préoccupation à long terme concernant le marché de l’habitation.
Comme nous le savons, les trois niveaux de gouvernement luttent contre les prix galopants dans ces marchés et, dans certains cas, les conséquences sont d’ampleur nationale.