La Société canadienne d’hypothèques et de logement maintient ses perspectives baissières en ce qui concerne les prix des maisons.
Fin mai, la SCHL déclarait qu’elle ne s’attendait pas à voir les prix (ou les ventes ou encore les mises en chantier) revenir aux niveaux d’avant la pandémie avant la fin de 2022. Son dernier rapport fait écho à ce point de vue.
Les plus récentes Perspectives du marché de l’habitation de la SCHL portent sur six grands centres urbains : Vancouver, Calgary, Edmonton, Toronto, Ottawa et Montréal. Les prix moyens dans ces villes vont d’un minimum de 359 000 $ à Edmonton à un maximum de 962 000 $ à Vancouver.
Selon le meilleur scénario de l’organisme, la hausse des prix serait de 2 % à Toronto, Ottawa et Montréal d’ici la fin du quatrième trimestre de 2022. Vancouver, Calgary et Edmonton subiront des baisses de 7 %, de 8 % et de 9 % respectivement.
Dans le pire des cas, les villes dans l’est du pays subiraient des baisses allant jusqu’à 14 %, tandis que les centres urbains dans l’Ouest canadien pourraient enregistrer des baisses allant jusqu’à 24 %.
Aussi, Calgary et Edmonton doivent aussi lutter contre les effets du déclin de l’industrie énergétique.
L’organisme avertit cependant que les prévisions sont « très incertaines et varieront considérablement ».
Il existe des préoccupations légitimes quant à des conséquences imprévues ou involontaires. Les programmes de report de paiements hypothécaires, qui se sont avérés très populaires, commenceront à prendre fin plus tard dans l’année. Si les taux d’emploi ne rebondissent pas d’ici là, de nombreux propriétaires endettés pourraient se retrouver sans travail et incapables de rembourser leur hypothèque, ce qui entraînerait une surabondance de ventes forcées et une chute des prix.
Les agents immobiliers adoptent un point de vue plus optimiste. Royal LePage prévoit une augmentation des prix de 1 %, avec un scénario pessimiste d’une baisse de 3 % à l’échelle nationale, d’ici la fin de l'année.