Maintenant que la Banque du Canada a entamé son plus récent cycle de hausses de taux, les observateurs du marché font briller leurs boules de cristal et cherchent des indices sur ce qui est à venir.
Beaucoup y voient un signal que la banque centrale est prête à hausser son taux de référence à un jour de 50 points de base – soit d’un demi-point de pourcentage – lors de sa prochaine réunion, le 13 avril. Au début du mois, la Banque a lancé son programme de resserrement en augmentant son taux directeur d’un quart de point pour le porter à 0,50 %.
Les analystes s’attendent à ce que la BdC augmente le taux lors chacune de ses six à huit prochaines réunions, ce qui le porterait à entre 2,00 % et 2,50 %. La Réserve fédérale américaine a également laissé entendre qu’elle était prête à augmenter son taux directeur par une série de hausses d’un demi-point chacune.
Dans un discours prononcé devant des banquiers américains, la sous-gouverneure de la Banque du Canada, Sharon Kozicki, a cité l’inflation comme raison principale des hausses de taux d’intérêt.
[traduction] « Les raisons sont simples : l’inflation est trop élevée au Canada, les marchés du travail sont tendus et la demande est très dynamique », a-t-elle déclaré.
L’inflation a atteint 5,7 % le mois dernier, un sommet en 30 ans et près du triple de la cible de 2 % fixée par la Banque. On craint également que l’invasion russe de l’Ukraine ne déclenche une poussée inflationniste encore plus forte.
Bien que la Banque affirme que l’endettement élevé des ménages demeure une grande vulnérabilité au Canada, elle souligne également que ces ménages ont augmenté leur épargne grâce aux aides gouvernementales et ont réduit leurs dépenses pendant la pandémie. La Banque estime que cela pourrait constituer un coussin de sécurité contre des paiements d’intérêts plus élevés.