Les observateurs du marché ont les yeux rivés sur le 26 janvier. La Banque du Canada y fera sa première annonce concernant les taux d’intérêt de 2022 et déposera son premier Rapport sur la politique monétaire de l’année.
Les facteurs clés qui sont au centre des préoccupations en amont de l’annonce sont l’inflation et ce que la banque centrale compte y faire.
De plus en plus de voix s’élèvent pour demander à la Banque de commencer à hausser les taux d’intérêt afin d’essayer de juguler l’inflation, qui atteint actuellement un sommet générationnel de 4,8 %. Nombre d’analystes et d’économistes s’attendent à ce que la BdC décrète une première hausse le 26 [janvier], ne serait-ce que pour rassurer qu’elle est prête à agir. Ils font valoir que l’économie au sens large n’a plus besoin d’être stimulée et soutenue et que le marché du travail se porte très bien.
Du point de vue de la Banque, il s’agit avant tout d’éviter les « anticipations d’inflation », qui pourraient déclencher une spirale inflationniste qui s’alimenterait elle-même et mener à des augmentations de la demande des consommateurs, des prix, des revendications salariales, etc.
Cependant, il existe de très bonnes raisons pour que la banque centrale s’en tienne à son plan déclaré d’attendre au moins jusqu’en mars pour commencer à hausser les taux. La plus importante de ces raisons est le variant Omicron, qui contrecarre actuellement tous les efforts déployés pour maintenir l’ensemble de l’économie sur les rails.
De plus, la date exacte pour commencer à hausser les taux d’intérêt n’est pas aussi importante que l’orientation que ces hausses donneront à l’économie au cours des deux prochaines années. Et c’est ce que la Banque du Canada tente réellement de gérer.