Les plus récentes données de l’Association canadienne de l’immeuble ont été rendues publiques. Bien que les données d’août indiquent que le marché national continue de ralentir, les marchés du Grand Vancouver et du Grand Toronto continuent d’exercer une forte influence.
Globalement, les ventes nationales ont augmenté de seulement 1,3 % par rapport à juillet et elles sont en baisse de près de 10 % par rapport à août 2016. Quant aux marchés locaux, ils sont pratiquement divisés 50/50 entre ceux ayant enregistré une hausse et ceux ayant plutôt connu une baisse. Ainsi, comme les ventes stagnent pratiquement à l’échelle du pays, la hausse s’explique par l’augmentation de 14 % (par rapport à juillet) enregistrée dans le Grand Toronto. Néanmoins, les ventes à Toronto ont baissé de 32 % sur douze mois. Le Grand Toronto et l’Ontario dans son ensemble se relèvent toujours des effets psychologiques du Plan pour le logement équitable annoncé par le gouvernement provincial en avril dernier.
La grande région du Golden Horseshoe (qui comprend le Grand Toronto) a aussi mené la baisse nationale de nouvelles inscriptions (environ -4 % par rapport au mois précédent). Une baisse enregistrée dans la vallée du Fraser a également contribué au déclin. Le ratio les ventes nationales:nouvelles inscriptions est passé de 54 % en juillet à 57 % en août. Le marché national se trouve donc près de l’extrémité supérieure de la plage d’équilibre. En scrutant certains marchés de plus près, on observe que quelque 70 % des marchés se situent dans cette plage d’équilibre, par rapport à 63 % en juillet.
La décélération de la croissance des prix s’est poursuivie en août, comme c’est le cas depuis le sommet atteint en avril. L’indice de prix MLS de l’ACI affiche un gain de 11,2 % sur douze mois. De plus, l’indice témoigne d’une évolution des habitudes d’achat. La maison unifamiliale individuelle de 2 étages de référence enregistre la hausse la plus faible (+8,1 % sur douze mois), tandis que les prix des immeubles résidentiels à unités multiples ont augmenté de 19,5 % sur la même période (cela pourrait être une indication que des investisseurs/spéculateurs se tournent de plus en plus vers des copropriétés).
Quelques marchés à surveiller :
- Calgary continue de s’en remettre des baisses des prix du pétrole, enregistrant une croissance au chapitre des prix de vente d’un peu moins de 1 %.
- Le Grand Montréal demeure, discrètement, un marché où les choses vont relativement bien malgré les turbulences. On y enregistre une hausse de près de 5 % du prix moyen (et de 7 % pour ce qui est des maisons de ville).
Actuellement, le prix moyen national d’une maison au Canada est de 472 000 $. C’est en hausse de 3,6 % par rapport à l’an dernier à pareille date. Exclure les marchés de Toronto et de Vancouver du calcul réduit ce prix moyen de près de 100 000 $, soit à 384 000 $, ce qui est plus fidèle à la réalité du marché.