Il ne fait aucun doute que le plus récent rapport de l’Association canadienne de l’immobilier a suscité beaucoup d’attention, surtout en ce qui concerne la manchette annonçant que les ventes en mars avaient baissé de près de 23 % par rapport à mars 2017. Toutefois, comme c’est toujours le cas, ce sont les détails qui peignent un portrait plus juste de ce qui se passe réellement.
En effet, un examen plus approfondi des données de l’ACI permet de conclure que les ventes en mars 2018 ont été inférieures de 7 % à la moyenne sur dix ans. Les ventes sont à leur plus bas niveau des quatre dernières années, mais nous sommes néanmoins loin de la baisse de 22,7 % par rapport aux sommets inégalés atteints il y a un an. Par rapport à février, les ventes ont augmenté de 1,3 % en mars.
Le nombre de nouvelles inscriptions a augmenté de 3,3 % en mars. Par conséquent, le ratio ventes/nouvelles inscriptions s’établit maintenant à 53 %, un peu moins que la moyenne à long terme de 53,4 %, mais néanmoins bien à l’intérieur des paramètres d’un marché équilibré.
L’autre chiffre qui capte l’attention dans le rapport de l’ACI pour mars concerne le prix courant moyen d’une maison au pays, en baisse de plus de 10 % sur douze mois. Globalement, le prix moyen d’une maison – tous types confondus – a baissé à 491 000 $. Malgré d’apparentes baisses de prix, cette donnée continue d’être faussée par les marchés de Vancouver et de Toronto. Lorsque ces deux marchés sont exclus de l’équation, le prix moyen au pays s’établit à 383 000 $ – en baisse d’à peine 2 % par rapport à mars 2017.
L’Indice des prix des propriétés MLS tenu par l’ACI indique que les gains commencent à ralentir, mais l’indice a néanmoins enregistré une hausse modeste sur douze mois de 4,6 % en mars. Le rapport indique également que le nombre de mois d’inventaire atteint 5,3 mois (son niveau le plus élevé en deux ans et demi), alors que la moyenne à long terme de cette mesure se situe à 5,2 mois.