L’accessibilité financière du logement s’est détériorée pour un troisième trimestre consécutif, malgré la stabilité des taux d’intérêt et une croissance décente des revenus.
Selon le plus récent Suivi de l’abordabilité du logement, il faut désormais 46,5 % du revenu pour rembourser un prêt hypothécaire au pays. Selon les mesures utilisées dans le rapport, l’accessibilité financière a diminué de près de 2 points au troisième trimestre, après une détérioration de 3,2 points au deuxième trimestre.
Cela est presque totalement attribuable à l’augmentation des prix des maisons. Des chiffres de l’Association canadienne de l'immeuble montrent un bond de 4,6 % au troisième trimestre, l’augmentation sur douze mois s’établissant à 19 %.
Allant de l’avant, le rapport ne prévoit aucune amélioration dans un avenir prévisible. Il attire l’attention sur les taux hypothécaires fixes qui ont augmenté de près de 25 points de base ce mois-ci et spécule sur de possibles nouvelles hausses de taux au cours des prochains trimestres.
La Banque du Canada a clairement indiqué qu’elle était prête à commencer à augmenter les taux « au deuxième ou troisième trimestre » de 2022. Le rapport émet l’hypothèse qu’une hausse de 100 points de base des taux d’intérêt entraînerait une baisse de 12 % du pouvoir d’achat.
La hausse imminente des taux d’intérêt semble avoir déclenché une montée de la peur de manquer le bateau parmi celles et ceux qui sont à la recherche d’un logement. En conséquence, le nombre d’acheteurs qui cherchent à obtenir un prêt préapprouvé ou à faire bloquer un taux a connu un pic.
Étant donné l’augmentation du taux fixe sur 5 ans entre octobre et novembre, l’acheteur moyen d’une maison voit son paiement mensuel augmenter d’environ 112 $. Sur cinq ans, cela représente un total de plus de 10 500 $.