La Société canadienne d’hypothèques et de logement a rendu public un nouveau rapport qui vise à expliquer la montée en flèche des prix des maisons dans les cinq plus grands marchés du pays. Voici trois principales conclusions de ce rapport :
- La forte croissance économique et démographique et les faibles taux hypothécaires ont eu une grande influence sur l’augmentation des prix des maisons au Canada.
- L’augmentation du prix moyen des maisons à Vancouver et à Toronto peut aussi être attribuée à l’inégalité croissante des revenus dans ces villes. Les augmentations de prix tendent à être plus marquées pour les maisons détachées plus coûteuses que pour les appartements en copropriété.
- Du côté de l’offre, la réponse à l’augmentation des prix des maisons s’avère plus faible à Toronto et à Vancouver que dans les autres régions métropolitaines au Canada.
Règle générale, les marchés se comportent donc conformément aux règles économiques fondamentales comme celle de l’offre et la demande (point 1). Toutefois, l’offre dans les deux marchés les plus chauds n’augmente pas au même rythme que la demande (point 3). Le point 2 illustre le fait que ce sont habituellement les grands centres urbains qui attirent les emplois les mieux rémunérés.
Toronto semble toutefois représenter une contradiction. Les prix dans la Ville reine ont augmenté de 40 % entre 2010 et 2016. Selon la SCHL, seulement 40 % environ de cette hausse peut être attribuée à des facteurs économiques fondamentaux. Par ailleurs, les prix ont augmenté de 48 % à Vancouver, mais les trois quarts de cette hausse s’expliquent par des facteurs fondamentaux comme l’accroissement de la population, des revenus personnels plus élevés et de faibles taux hypothécaires.
La SCHL a aussi examiné les marchés de Montréal, de Calgary et d’Edmonton.