Les perspectives à plus long terme concernant le marché de l’habitation sont mitigées, selon le choix d’indicateurs pris en considération.
Les projections les plus pessimistes sont celles de la Société canadienne d’hypothèques et de logement. L’organisme prévoit qu’il faudra attendre la fin de l’année 2022 au moins – soit près de trois ans – pour que les prix des logements retrouvent leur niveau d’avant la récession. Le président et premier dirigeant de la SCHL, Evan Siddall, souligne également que la pandémie de coronavirus fait que les propriétaires ont du mal à effectuer leurs paiements.
« Des dizaines de milliers de Canadiens éprouvent des difficultés à respecter leurs engagements hypothécaires », a-t-il dit.
La SCHL estime que 10 % des propriétaires de maisons ont opté pour le report de leurs paiements hypothécaires jusqu’à maintenant.
Selon l’organisme, l’éclosion de COVID-19 rend difficile toute prévision fiable à long terme. La SCHL indique que des variables autrefois connues – comme l’emploi, les revenus et l’immigration – sont devenues inconnues.
En janvier, l’organisme a effectué une simulation de crise basée sur une pandémie. Cependant, le coronavirus s’est avéré bien pire que le scénario utilisé. La SCHL recalcule donc ses prévisions à l’heure actuelle.
Les prêteurs et les courtiers immobiliers ont des perspectives plus positives. Si les ventes ont chuté, les prix moyens sont restés stables sur une base annualisée. Un déficit de nouvelles inscriptions est proposé comme raison principale.
Selon une analyse effectuée par une des grandes banques, le prix de référence d’une maison a en fait augmenté d’environ 10 %. Cette banque y voit une indication que les habitudes d’achat se sont déplacées vers des maisons meilleur marché. Le même rapport suggère que la plupart des marchés restent équilibrés pour les acheteurs et les vendeurs, et ce, malgré la pandémie.