Les observateurs du marché ayant prédit le décret d’une autre hausse de taux par la Banque du Canada ont maintenant de nouveaux arguments qui soutiennent leur prédiction.
La semaine dernière, la Réserve fédérale américaine a haussé son taux directeur pour une huitième fois depuis décembre 2015. La Réserve fédérale a en effet augmenté son taux de référence de l’ordre de 25 points de base (un quart d’un pour cent) dans une plage de 2 % à 2,25 %, soit à son niveau d’avril 2008, avant le plus fort de la crise financière mondiale. Aussi, la banque centrale américaine a clairement laissé savoir son intention de procéder à de nouvelles hausses allant de l’avant.
La Réserve fédérale affirme qu’elle s’attend à une autre hausse cette année et en prévoit un minimum de trois en 2019. Aussi, elle a modifié une partie du libellé du communiqué accompagnant l’annonce, ayant éliminé « la politique monétaire demeure accommodante ».
Les effets des hausses de taux aux États-Unis traversent la frontière et ont une influence sur à la fois les taux obligataires et le cours du dollar canadien. Une baisse de la valeur du huard pourrait pousser l’inflation à la hausse à mesure que le coût des importations augmente.
La Banque du Canada fait déjà face à un taux d’inflation qui se situe près de l’extrémité supérieure de sa plage cible de 1 % à 3 %. Au Canada, le chômage est à son niveau le plus bas depuis des décennies et les travailleurs qui exercent leur pouvoir d’achat peuvent aussi alimenter l’inflation.
À la lumière de ces pressions et de la volonté exprimée par la BdC de normaliser les taux d’intérêt, une nouvelle hausse d’un quart de point semble très probable le 24 octobre.