Une nouvelle étude menée par l’une des grandes banques montre que les prêts hypothécaires à taux fixe redeviennent l’outil de choix pour financer l’achat d’un logement. Les données montrent que, en juin, 95 % des emprunteurs ont opté pour un taux fixe.
Certains observateurs du marché voient là quelque chose de contre-intuitif, partant du principe que les taux d’intérêt ont atteint un sommet ou y sont proches et que, tôt ou tard, les taux fléchiront. La principale question qui se pose est donc la suivante : quand?
Dans l’immédiat, selon la pensée dominante, il y aura probablement une baisse des taux d’intérêt au cours du premier trimestre de 2024, possiblement en mars.
Les nouvelles données montrent également que la durée classique de 5 ans pour un prêt hypothécaire à taux fixe est manifestement moins populaire. À peine 13 % des emprunteurs ont choisi cette option. Une majorité (55 %) d’emprunteurs ont privilégié un prêt d’une durée de 3 ou 4 ans.
Ce n’est donc pas aussi contre-intuitif qu’il n’y paraît à première vue.
En même temps, la Banque du Canada et, il y a quelques jours, la Réserve fédérale américaine ont clairement indiqué que de nouvelles hausses de taux d’intérêt étaient envisagées. Les deux banques centrales ont déclaré qu’elles décréteraient de nouvelles hausses, au besoin, pour ramener l’inflation à la cible de 2,0 % qu’elles se sont fixée.
Règle générale, on considère que des taux d’intérêt élevés ont pour effets de ralentir l’économie et de contrôler l’inflation. Néanmoins, certains facteurs qui échappent au contrôle des politiques des banques centrales en matière de taux d’intérêt – comme le prix du pétrole – pourraient changer la donne. Ce sont de telles incertitudes qui incitent des observateurs du marché des deux côtés de la frontière à prévoir une nouvelle hausse des taux avant la fin de l’année en cours.