L’inflation et les taux d’intérêt continuant à augmenter, l’accessibilité financière du logement au Canada suscite de nouvelles inquiétudes.
Statistique Canada a établi le taux d’inflation à 7,7 % en mai, soit son niveau le plus élevé en près de 40 ans. Cela a ouvert la voie à d’autres spéculations selon lesquelles la Banque du Canada augmenterait probablement son taux d’intérêt directeur de 75 points de base lors de sa réunion de juillet. Le taux d’intérêt directeur s’établirait ainsi à 2,25 %.
L’« indice d’accessibilité » produit trimestriellement par l’une des grandes banques canadiennes cite la hausse des taux d’intérêt comme un facteur clé expliquant la baisse de l’accessibilité. Selon la mesure de la banque, l’indice d’accessibilité a bondi de près de 4 points de pourcentage pour atteindre 54 % au premier trimestre. Il s’agit de son pire niveau depuis le début des années 1990. (Plus le chiffre est élevé, plus l’accessibilité financière est faible.)
La banque propose une prévision « bonne nouvelle, mauvaise nouvelle », en affirmant qu’elle s’attend à ce que le prix moyen de référence des maisons au Canada baisse de 10 % cette année. Cela favoriserait l’accessibilité financière, mais pourrait nuire aux propriétaires qui ont acheté lorsque le marché était à son sommet.
Les préoccupations relatives à l’abordabilité semblent également atténuer les ambitions en matière d’accession à la propriété au Canada. Selon une enquête réalisée par l’une des grandes compagnies d’assurance du pays, près de 80 % des Canadiens pensent que l’accession à la propriété est un bon investissement. Cependant, près de 75 % d’entre eux estiment que le moment est mal choisi pour acheter.
Près de la moitié des locataires qui ont répondu affirment qu’ils demeureront locataires indéfiniment ou qu’ils n’ont aucune idée du moment où ils pourront envisager d’acheter.
Environ un quart des propriétaires qui ont répondu disent se sentir « pauvres » lorsqu’il est question d’immobilier.