L’élection fédérale, que nous savions tous était dans l’air cette année, devait porter sur l’abordabilité et, en particulier, sur le coût et la disponibilité du logement. Mais l’attention s’est fortement déplacée des enjeux intérieurs urgents vers les droits de douane américains et les turbulences commerciales.
Heureusement, l’abordabilité et le logement font toujours partie des enjeux de cette campagne. Tous les grands partis politiques ont mis en œuvre ou annoncé des politiques visant à augmenter le nombre de logements construits et à faciliter l’accès des premiers acheteurs au marché. Depuis le début de la campagne, les partis ont bonifié et peaufiné leurs programmes respectifs.
Hors de l’arène politique, l’économie envoie quelques signaux encourageants. Selon un récent rapport de Robert Hogue, économiste bien connu spécialisé dans le secteur du logement, une nette amélioration de l’abordabilité du logement a été constatée au quatrième trimestre de 2024.
Les coûts de propriété (paiements hypothécaires, impôts fonciers et services publics) ont baissé pour un quatrième trimestre consécutif, passant à 55,9 % du revenu des ménages contre 63,8 % un an plus tôt. La baisse des taux d’intérêt a réduit les coûts des prêts hypothécaires, ce qui a grandement contribué à améliorer l’abordabilité. Le rapport suggère que de nouvelles baisses de taux, combinées à des prix immobiliers et à une croissance des salaires relativement stables, continueront à favoriser l’abordabilité au cours de la première moitié de 2025.
C’est la guerre commerciale déclenchée par les États-Unis qui déterminera probablement si certains tireront parti d’une meilleure abordabilité. L’incertitude entourant les droits de douane a déjà incité de nombreux acheteurs et vendeurs à adopter une attitude attentiste et à se mettre sur la touche. Nombre d’analystes s’attendent à ce qu’une guerre tarifaire prolongée entraîne un ralentissement général de l’économie et une hausse du chômage, ce qui nuirait considérablement au marché.