La plus récente revue du secteur des prêts hypothécaires résidentiels de la Société canadienne d’hypothèques et de logement fait état de changements marqués dans le marché depuis environ un an.
Les changements notables incluent l’abandon des prêts hypothécaires à taux variable et une préférence croissante pour des durées plus courtes.
Au début de l’année, plus de 70 % de tous les prêts hypothécaires à taux fixe (nouveaux prêts ou refinancements) étaient d’une durée de 4 ou 5 ans. Seulement 11 % des prêts en cours étaient d’une durée plus courte. Cependant, en juillet, 28 % des prêts en cours étaient d’une durée de 2 ou 3 ans et 45 %, de 4 ou 5 ans. Des chiffres plus récents provenant de Statistique Canada montrent que, de tous les nouveaux prêts hypothécaires à taux fixe consentis en septembre par les banques à charte canadiennes, seulement 16 % étaient d’une durée de 5 ans, tandis que 40 % étaient d’une durée de 1 à 4 ans.
Selon le rapport de la SCHL, en janvier dernier, près de 60 % des nouveaux emprunteurs hypothécaires ont opté pour un taux variable. En août, ce chiffre était tombé à environ 44 %. Les chiffres plus récents de Statistique Canada montrent que la part des prêts hypothécaires à taux variable était tombée à 39 % en septembre. Sans surprise, ce changement coïncide avec les hausses de taux d’intérêt entamées par la Banque du Canada en mars.
Compte tenu du ralentissement bien documenté du marché du logement et des baisses des prix des logements observées partout au pays, il n’est pas plus surprenant que la croissance de la dette hypothécaire ralentisse. La SCHL indique que les Canadiens détenaient une dette hypothécaire totale de 2,05 billions de dollars en date d’août, ce qui représente une hausse de 8,8 % par rapport à l’année précédente. Il s’agit toutefois d’une baisse par rapport au sommet du rythme de croissance de 10,8 % atteint en février, soit tout juste avant que la Banque du Canada ne commence à relever ses taux d’intérêt.